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(De gauche à droite) Marc E. Platt, Marc Webb, Rachel Zegler, Gal Gadot, Benj Pasek, Justin Paul et Jared LeBoff assistent à la première mondiale de Disney's Snow White au El Capitan Theatre à Hollywood, Californie, le 15 mars 2025. ©Rodin ECKENROTH / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

Une fois de plus, la censure frappe l’art et la culture au Liban, où la nouvelle adaptation de Blanche-Neige – conte des frères Grimm – est interdite sur grand écran. Les enfants qui s’impatientaient de découvrir ce nouveau Disney en payent les frais. Ce long-métrage a été aussi interdit au Koweït. La raison? Une actrice israélienne au casting.

Quatre-vingt-dix ans après le dessin animé pionnier de Disney, Blanche Neige revient sur grand écran, dans une nouvelle adaptation en prises de vue réelles, dans tous les cinémas du monde, ou presque. Le Liban et le Koweït ont décidé d’interdire purement et simplement l’adaptation de ce conte indémodable des frères Grimm destiné aux enfants comme aux adultes, de 7 à 77 ans.

Comme certains amalgames ont la peau dure, au seul motif de la présence au casting d’une actrice israélienne – en l’occurrence, Gal Gadot –, le film est interdit. Cela ne semble pas passer dans une région encore sous turbulences.

Dans cette nouvelle version, c’est l’actrice américaine Rachel Zegler qui joue Blanche-Neige et Gal Gadot la méchante marâtre. Selon le magazine Variety, l'actrice israélienne de 39 ans faisait déjà partie depuis longtemps d'une liste d'artistes boycottés au Liban à cause de son soutien à Israël, son pays d'origine.

Un risque de «troubles de l’ordre public»

Au Liban, c’est le ministre de l’Intérieur, Ahmad Hajjar, qui a signé l’interdiction, lundi, «à la suite d’une recommandation du comité de contrôle cinématographique relevant de la Sûreté générale». Ce dernier avance que la présence de l’actrice israélienne dans le film pourrait «entraîner des troubles de l’ordre public».

Le Liban avait déjà, en février 2025, décidé d’interdire le film Captain America: Brave New World au même prétexte (mais là, l’actrice israélienne s’appelait Shira Haas). De nombreux appels au boycott avaient d’ailleurs été lancés par des organisations civiles et associatives libanaises.

Koweït: Pas de «normalisation culturelle avec Israël»

Du côté du Koweït, le quotidien Al-Qabas rapporte que la décision de censurer le film de Disney s’inscrit dans le cadre de la position du pays de s’opposer à toute «normalisation culturelle avec Israël» et survient aussi en réponse à des appels émanant d’organisations de la société civile.

Citant les mêmes raisons, les autorités du Koweït avaient aussi interdit plus tôt cette année la diffusion du dernier film de la saga Captain America: Brave New World.

Un flop au box-office

Après un bon lancement aux États-Unis et en Europe (à la mi-mars), le nouveau Disney a reçu un accueil mitigé de la part des critiques du monde entier et s’est vite essoufflé, enregistrant désormais des résultats décevants au box-office. 

Ce qui est certain, c'est que ces décisions continuent de soulever des questions sur la place de la politique dans le monde du divertissement.​ À quand la fin le la censure culturelle?

 

 

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