Selon les dernières données de la Faostat (Food and Agriculture Organization Corporate Statistical Database), le Liban détient le triste record de la plus forte hausse des prix alimentaires dans le monde arabe entre 2015 et 2024. En l’espace de neuf ans, les prix des denrées alimentaires ont bondi de plus de 10.800%, un chiffre vertigineux qui reflète l’ampleur de l’effondrement économique du pays.
À titre de comparaison, si certaines économies du Golfe comme le Koweït ou le Qatar affichent une baisse relative dans l’indice des prix alimentaires, cela ne signifie pas nécessairement que les consommateurs y paient moins cher. Cette baisse apparente s’explique par des facteurs tels que le soutien aux prix, la stabilité monétaire, ou encore la baisse des prix mondiaux de certaines matières premières.
Dans le cas libanais, la flambée des prix est indissociable de la crise économique qui secoue le pays depuis 2019, marquée par un effondrement de la monnaie nationale, une inflation galopante et une paupérisation accrue de la population. Résultat: l’accès aux produits alimentaires de base est devenu un véritable défi pour une grande partie des Libanais.
La Faostat est une base de données globale, regroupant des statistiques issues de 245 pays, régulièrement actualisée et gérée par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
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