Rassamny veut renforcer les infrastructures clés du Liban
Le ministre des Travaux publics et des Transports, Fayez Rassamni, affirme la priorité donnée à la sécurité des infrastructures stratégiques du Liban ©Al Markaziya

Dans une interview accordée au journal Al-Anbaa, le ministre des Travaux publics et des Transports, Fayez Rassamny, a affirmé que la sécurité de l’aéroport international de Beyrouth (AIB) constitue une priorité nationale, soulignant que les mesures en vigueur sont gérées exclusivement par les autorités libanaises compétentes. Il a assuré que cet engagement se traduit par un effort constant pour garantir le bon fonctionnement de l’aéroport en tant qu’infrastructure souveraine.

Il a également précisé que des mesures strictes ont été prises à l’aéroport, renforçant les dispositifs de contrôle, grâce à une coopération étroite entre les services de sécurité aéroportuaire et les douanes. Une modernisation technologique est prévue, incluant des outils de surveillance avancés pour appuyer le travail des agents et empêcher toute tentative de contrebande.

Pour ce qui est de la création de l’Autorité de régulation de l’aviation civile, il a annoncé que le ministère avait finalisé la structure organisationnelle de cette entité, prévue par la loi 481 de 2002, et l’avait transmise au ministère du Développement administratif en vue du lancement de la phase de recrutement.

Abordant le projet du futur aéroport René Moawad à Kleiate, M. Rassamny a précisé qu’il s’agit d’un chantier stratégique pour le développement du Liban-Nord. Une étude de faisabilité globale a été confiée à la société Dar al-Handasah, afin de déterminer avec précision le modèle le plus adapté, à savoir un aéroport classique ou une ville-aéroport intégrée selon des critères techniques et économiques clairs.

Le ministre a insisté sur l’importance du secteur aérien comme levier de croissance économique et d’intégration régionale. Dans ce cadre, son ministère travaille à l’élaboration d’un cadre stratégique national pour l’aviation, incluant le développement de l’aéroport de Beyrouth et la réactivation de celui de Kleiate, dans une logique de durabilité.

Concernant le port de Beyrouth, M. Rassamny a évoqué une stratégie globale de sécurisation mise en œuvre en coordination avec les autorités concernées. Cette stratégie comprend notamment l’installation de systèmes de contrôle de dernière génération (scanners), ainsi qu’une collaboration active avec l’armée et les douanes pour corriger rapidement toute faille, dans le respect des procédures légales.

Sur la reconstruction du port de Beyrouth, M. Rassamny a réaffirmé que le dossier reste une priorité. Une commission temporaire en assure actuellement la gestion, tandis que le ministère travaille à la création d’une autorité indépendante ou d’un conseil d’administration, afin de renforcer la transparence et l’efficacité. Des efforts parallèles visent à moderniser les infrastructures et à optimiser la performance du port, pour en faire à nouveau un acteur régional de premier plan.

S’agissant de la reconstruction postguerre, le ministre a rappelé que le relèvement du pays est un projet national d’envergure, nécessitant une coordination entre toutes les parties concernées, notamment la présidence du Conseil des ministres et le Conseil du développement et de la reconstruction. Le ministère des Travaux publics prêt à mettre à disposition son expertise technique dans le cadre d’un plan intégré de redressement.

M. Rassamny a toutefois reconnu que le financement de la Banque mondiale est conditionné par l’application des réformes, notamment en matière de gouvernance et de transparence, ce qui explique certains retards.

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