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3. Ski alpin: Sara Zeidan taille sa trace en bronze sur les pistes grecques

Licenciée au prestigieux club Faraya Mzaar, pépinière historique de champions de ski au Liban, la représentante de l’équipe nationale libanaise vient d’offrir au ski libanais une performance de premier plan en Grèce. À l’occasion des Championnats internationaux de ski alpin organisés à Vasilitsa, Sara Zeidan a brillamment décroché la médaille de bronze en slalom spécial, au terme d’une compétition relevée réunissant 25 skieuses issues de cinq pays européens.

Elle a planté ses bâtons, tranché les virages, avalé les piquets… et surtout hissé bien haut le drapeau libanais sur un podium européen. La skieuse libanaise Sara Zeidan, pur produit du mythique club Faraya Mzaar, a frappé un grand coup sur la scène internationale en s’offrant une superbe médaille de bronze lors des Championnats internationaux de ski alpin organisés à Vasilitsa, en Grèce.

Une course de guerrière, un podium qui a du goût

Ce jour-là, à Vasilitsa, il fallait des nerfs d’acier et des appuis de velours pour dompter les piquets serrés et les reliefs traîtres d’une piste aussi glacée qu’un mur de marbre grec. Et dans un contexte particulièrement rude pour le sport libanais – entre crises économiques, conditions climatiques aléatoires et moyens limités –, la jeune skieuse continue de tracer sa voie, farouche et talentueuse, sur les pistes internationales.

Alignée sur les épreuves de slalom spécial, la discipline des techniciennes pures, là où les centièmes se volent et les erreurs se paient cash, la représentante du Liban a fait parler sa hargne et son instinct de compétitrice. Face à un plateau relevé, composé de 25 skieuses venues de 5 nations européennes, Sara Zeidan a su dompter les portes et apprivoiser une neige capricieuse pour décrocher une précieuse breloque de bronze.

Un podium au parfum de revanche pour la pensionnaire de Faraya, habituée à s’entraîner dans des conditions loin d’être idéales, mais qui compense par un mental en granit taillé dans les pentes du Mont-Liban.

Une médaille forgée à la sueur et au talent

Engagée dans deux courses de slalom, la jeune espoir libanaise a imposé son style agressif et sa précision chirurgicale sur une neige particulièrement exigeante. Rien d’un miracle ou d’un coup de chance: cette médaille est le fruit d’années de travail acharné au sein du bastion du ski libanais et d’une préparation sérieuse malgré les obstacles.

“Porter le drapeau libanais sur un podium international est une immense fierté”, a confié la championne. “Derrière cette médaille, il y a des années d’entraînement sur les pentes du Mont-Liban, des sacrifices personnels et un soutien précieux de mon club et de ma famille.”

Faraya Mzaar, l’antre des skieurs libanais

Fondé dans les années 60, le club Faraya Mzaar est bien plus qu’un simple club de ski: c’est une institution, une fabrique de champions, un repaire d’irréductibles amoureux de la montagne. Au cœur de la station emblématique de Faraya-Mzaar, il a vu défiler des générations de skieurs qui ont porté haut les couleurs du Liban sur les scènes arabes, régionales et internationales.

En dépit des conditions souvent précaires dans lesquelles évoluent les sportifs libanais, le club continue de former et d’accompagner de jeunes talents passionnés. La réussite de Sara Zeidan s’inscrit pleinement dans cette tradition d’excellence et de résilience.

Cap sur Cortina 2026

Comme nombre de skieurs libanais, Sara Zeidan enchaîne les compétitions internationales après la fin de la courte saison de ski au Liban. L’objectif est clair: glaner un maximum de points FIS (Fédération internationale de ski), grimper au classement mondial et se rapprocher d’une qualification historique pour les Jeux olympiques d’hiver de Cortina d’Ampezzo (Italie) en 2026.

Le ski libanais, porté par ses jeunes talents comme Sara Zeidan, continue de lutter contre vents et marées pour exister sur la scène mondiale. Une aventure admirable, tissée de passion, de persévérance et de bravoure, à l’image de cette médaille de bronze arrachée de haute lutte sur les pentes grecques.

Car la montagne est rude… mais les Libanais le sont encore plus.