Le bureau des médias du patriarcat catholique arménien a annoncé lundi que “le pape François a approuvé le vote de la session ordinaire des cardinaux et des évêques visant à déclarer saint le martyr béatifié, l'évêque Ignace Maloyan (1869-1915)”.
“Cet événement historique sera officiellement annoncé ultérieurement”, selon le communiqué du patriarcat.
Le procès de béatification de l'évêque Maloyan a été entamé en 1966 et s'est officiellement achevé le 24 avril 2001. Le 2 octobre de la même année, le pape Jean-Paul II l'a déclaré bienheureux au cours d'une grande cérémonie qui s'est tenue sur la place Saint-Pierre au Vatican.
L'Église arménienne célèbre sa mémoire chaque année le 11 juin.
Qui était Ignace Maloyan?
Le bienheureux évêque Ignatius Maloyan est né dans la ville de Mardin, en Turquie, le 15 avril 1869. Il a fait ses études primaires dans une école du diocèse arménien de Mardin, sous la direction de l'évêque Melkon Nazarian, qui a rapidement reconnu son intelligence et sa foi profonde.
En 1883, l'évêque l'envoie au monastère patriarcal de Notre-Dame de Bzommar, au Kesrouan, au Liban, pour qu'il grandisse dans un environnement monastique qui approfondisse sa foi et consolide les fondements de son futur sacerdoce.
Le 6 août 1896, lors de la fête de la Transfiguration, il a reçu le sacrement de la prêtrise par l'imposition des mains du patriarche Stepanos Petros X Azarian. Après son ordination, il a commencé son service sacerdotal au monastère de Notre-Dame de Bzommar, où il est resté environ un an et demi avant d'être affecté au service en Égypte, se déplaçant entre Alexandrie et Le Caire. Il a ensuite été envoyé à Constantinople, où il a passé neuf mois avant de retourner dans sa ville natale de Mardin.
En 1911, il est élu archevêque de Mardin par le synode patriarcal de l'Église arménienne, réuni à Rome. Le 22 octobre de la même année, il a reçu le rang épiscopal par l'imposition des mains du patriarche Boghos Bedros XIII Terzian.
L'évêque Maloyan s'est distingué par sa sainteté et ses vertus, et son service pastoral exemplaire s'est traduit par l'attention qu'il a portée à son peuple et par les services inestimables qu'il a rendus, y compris à l'Empire ottoman. Cela lui a valu les honneurs des autorités ottomanes à Istanbul, qui lui ont décerné des médailles en reconnaissance de ses contributions. Cependant, ces mêmes autorités, au milieu des massacres ottomans contre les Arméniens, lui décernent le 11 juin 1915 une autre médaille: la médaille du martyre pour le Christ, l'Église et la nation. Il a été martyrisé, avec un groupe de prêtres et de fidèles, après avoir été fidèle à sa foi jusqu'à son dernier souffle.
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