Saddi:  le coût élevé de l’énergie s’explique par la dépendance au fioul
Le coût élevé de l’énergie au Liban s’explique, selon le ministre de l'Energie Joe Saddi,, par la dépendance au fioul ©Al Markazia

Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Joe Saddi, a réaffirmé son engagement en faveur de solutions durables, tout en prônant une neutralité constructive visant à soustraire son ministère aux considérations politiques. Il a insisté sur l'importance de la transparence et de la lutte contre la corruption qu'il considère comme les piliers fondamentaux de son action.

Concernant le secteur de l'électricité, le coût élevé de l’énergie au Liban s’explique, selon lui, par la dépendance au fioul et l'absence d'infrastructures modernes fonctionnant au gaz. Il a ainsi souligné l’urgence d’augmenter la capacité de production de l’Électricité du Liban (EDL).

“La réforme commence par la nomination des conseils d'administration et des directeurs généraux, ainsi que par l'application des lois”, a-t-il déclaré, mercredi, soulignant que la priorité était la mise en place de l'Autorité de régulation des énergies renouvelables. Selon lui, cette instance est indispensable pour encadrer et élargir l’octroi de licences dans ce domaine. Il a souligné que la création de l’Autorité de régulation était une exigence clé des bailleurs de fonds et a exhorté les candidats qualifiés à postuler en toute transparence.

Le ministre a par ailleurs révélé que le taux de vacance des postes au sein du ministère atteignait 85%. Il a rappelé qu'au cours des trois dernières années, l’État avait été contraint de recourir à l’endettement pour financer l’achat de fioul. 

Le ministre a également dénoncé les branchements illégaux au réseau électrique, les qualifiant de vol et d’injustice à l’égard des citoyens qui s'acquittent difficilement de leurs factures. Une situation qui, selon lui, freine les investissements dans le secteur.

Enfin, il a pointé du doigt les dysfonctionnements du système de facturation et de recouvrement, précisant que le taux de recouvrement ne dépassait pas 60%, tandis que les 40% restants représentaient des pertes et des vols qu’il était impératif d’éradiquer.

 

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