
L'aéroport londonien d'Heathrow, fermé pour toute la journée vendredi à la suite d'une panne de réseau électrique, est le premier aéroport d'Europe en nombre de passagers et le cinquième au monde.
Il a battu l'an dernier son record de trafic, repassant pour la première fois au dessus des chiffres d'avant la pandémie de Covid-19 avec 83,9 millions de passagers, soit plus 3 millions de plus que le précédent record de 2019.
À l'échelle européenne, il se classe loin devant Paris-Charles de Gaulle (70,3 millions de passagers), Amsterdam-Schiphol (66,8 millions) et Madrid-Barajas (66,2 millions).
Situé à 25km à l'ouest du centre de Londres – qui possède quatre autres grands aéroports internationaux – il dessert plus de 200 destinations directes dans plus de 80 pays, via quatre terminaux.
New York, Los Angeles, Dublin et Madrid ont été ses destinations les plus populaires l'an passé, selon son opérateur, Heathrow Airport Holdings.
L'aéroport a ouvert en 1946, d'abord sous l'appellation de London Airport, avant d'être rebaptisé du nom du hameau de Heath Row, qui avait été entièrement démoli en 1944 pour lui faire place.
Bien qu'arrivé au bout de ses capacités, Heathrow Airport espère augmenter encore un peu sa fréquentation en 2025, après un mois record à plus de 7 millions de passagers en décembre.
D'une superficie de 12,3 km2, il possède deux pistes de 3,9 et 3,7 km, qui arrivent à saturation avec 1.300 décollages et atterrissages par jour, soit quasiment un par minute.
Il a obtenu en janvier le feu vert du gouvernement britannique pour la construction d'une troisième piste, après des années de recours intentés par des riverains. Celle-ci devrait être achevée d'ici 2035.
Après l'effondrement du trafic lié à la pandémie de Covid-19, Heathrow avait été pointé du doigt, comme d'autres aéroports européens, pour une reprise poussive marquée par des annulations, des retards, des files d'attente à rallonge ou des problèmes de livraison de bagages.
L'aéroport a annoncé en décembre des investissements de 2,3 milliards de livres (2,7 milliards d'euros) sur deux ans pour se moderniser et améliorer notamment la livraison des bagages et la ponctualité.
L'actionnaire de référence de Heathrow Airport Holdings, issu d'une ancienne société publique, est un consortium formé par le français Ardian (22,6%) et le fonds public saoudien PIF (15%).
Le fonds souverain qatari détient pour sa part 20%, celui de Singapour 11,2% et le fonds de pension australien Australian Retirement Trust 11,8%, devant le fonds souverain chinois CIC (10%).
Avec AFP
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