Gaza: le président israélien se dit \
©OMAR AL-QATTAA/AFP

L'armée israélienne poursuit vendredi son opération au sol dans le sud de la bande de Gaza, le président israélien Isaac Herzog se disant "troublé" par la reprise des combats, dans une rare critique du Premier ministre Benjamin Netanyahou.

"Il est impossible de ne pas être profondément troublé par la dure réalité qui se déroule sous nos yeux", a affirmé M. Herzog dans une déclaration vidéo, sans toutefois mentionner nommément le Premier ministre.

Après deux mois d'une trêve fragile, Israël a lancé mardi des bombardements massifs sur le territoire palestinien, suivis depuis mercredi d'opérations terrestres, afin de faire pression sur le mouvement islamiste pour qu'il libère les 58 otages qu'il détient encore.

Mais "il est impensable de reprendre les combats tout en poursuivant la mission sacrée de rapatrier nos otages", a estimé M. Herzog.

Selon la Défense civile de Gaza, au moins 504 personnes parmi lesquelles plus de 190 mineurs ont été tuées depuis la reprise des frappes israéliennes.

Jeudi, l'armée a annoncé avoir mené "des opérations terrestres dans la zone de Chaboura à Rafah", à la pointe sud du territoire palestinien, ajoutant poursuivre aussi ses opérations "dans le nord et le centre" de Gaza.

Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a affirmé que l'armée "contrôle désormais le centre et le sud de Gaza" et crée une zone tampon "entre le nord et le sud".

Appel à la Ligue arabe 

L'armée israélienne a par ailleurs dit avoir mené jeudi des frappes aériennes au sud et à l'est du Liban contre le Hezbollah, allié du Hamas.

Quelques heures plus tôt, la branche armée du mouvement palestinien avait affirmé avoir visé Tel-Aviv, la grande ville du centre d'Israël, avec des roquettes en riposte aux "massacres de civils", commis selon elle par Israël à Gaza.

L'armée de l'air israélienne a indiqué avoir intercepté un projectile et ajouté que deux autres étaient tombés sur des zones inhabitées.

L'armée israélienne a par ailleurs dit avoir intercepté dans la nuit de jeudi à vendredi un missile tiré par les rebelles Houthis du Yémen, également alliés du Hamas.

Le Hamas a appelé jeudi la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique à faire pression pour "mettre fin au génocide" dans la bande de Gaza.

Le président français Emmanuel Macron a de son côté annoncé qu'il se rendrait en Egypte les 7 et 8 avril, où il échangera notamment sur le plan arabe pour la reconstruction de Gaza.

"Nous défendons un cessez-le-feu qui est indispensable" à Gaza, ainsi que "la libération de tous les otages par le Hamas qui est une nécessité et une solution politique à deux Etats", palestinien et israélien, a-t-il souligné.

 "Nous sommes épuisés" 

Après des semaines d'impasse, Israël a mené mardi les frappes de loin les plus meurtrières sur Gaza depuis le début de la trêve avec le Hamas le 19 janvier.

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a déploré jeudi "un déchaînement sans fin des épreuves les plus inhumaines" pour la population, assiégée et frappée par une crise humanitaire majeure.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, qui a reçu jeudi le "plein soutien" du président américain Donald Trump, avait averti que ces frappes n'étaient "que le début" et que la pression militaire était "indispensable" pour assurer la libération des otages.

Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, 58 restent retenues à Gaza dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.

Le gouvernement israélien a acté vendredi le limogeage du chef du services de sécurité intérieure israéliens (Shin Bet), Ronen Bar, dont l'enquête pointe une responsabilité du pouvoir dans "les événements qui ont conduit au 7-Octobre".

Electricité coupée 

La première phase de la trêve, qui a expiré le 1er mars, a permis le retour en Israël de 33 otages, parmi lesquels huit morts, et la libération d'environ 1.800 détenus palestiniens.

Depuis, les négociations menées par l'intermédiaire du Qatar, des États-Unis et de l'Égypte, sont au point mort.

Le Hamas veut passer à la deuxième phase de l'accord, qui prévoit un cessez-le-feu permanent, le retrait israélien de Gaza, la réouverture des points de passage pour l'aide humanitaire et la libération des derniers otages.

Israël souhaite de son côté une extension de la première phase jusqu'à la mi-avril et réclame, pour passer à la deuxième, la "démilitarisation" de Gaza et le départ du Hamas, qui gouverne le territoire depuis 2007.

Comme moyens de pression, Israël a bloqué l'entrée de l'aide humanitaire et coupé l'électricité dans le territoire, où s'entassent quelque 2,4 millions de Palestiniens.

Avec AFP

 

 

 

L'armée israélienne poursuit vendredi son opération au sol dans le sud de la bande de Gaza, le président israélien Isaac Herzog se disant "troublé" par la reprise des combats, dans une rare critique du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

"Il est impossible de ne pas être profondément troublé par la dure réalité qui se déroule sous nos yeux", a affirmé M. Herzog dans une déclaration vidéo, sans toutefois mentionner nommément le Premier ministre.

Après deux mois d'une trêve fragile, Israël a lancé mardi des bombardements massifs sur le territoire palestinien, suivis depuis mercredi d'opérations terrestres, afin de faire pression sur le mouvement islamiste pour qu'il libère les 58 otages qu'il détient encore.

Mais "il est impensable de reprendre les combats tout en poursuivant la mission sacrée de rapatrier nos otages", a estimé M. Herzog.

Selon la Défense civile de Gaza, au moins 504 personnes parmi lesquelles plus de 190 mineurs ont été tuées depuis la reprise des frappes israéliennes.

Jeudi, l'armée a annoncé avoir mené "des opérations terrestres dans la zone de Chaboura à Rafah", à la pointe sud du territoire palestinien, ajoutant poursuivre aussi ses opérations "dans le nord et le centre" de Gaza.

Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a affirmé que l'armée "contrôle désormais le centre et le sud de Gaza" et crée une zone tampon "entre le nord et le sud".

L'armée israélienne a par ailleurs dit avoir mené jeudi des frappes aériennes au sud et à l'est du Liban contre le Hezbollah, allié du HamaQuelques heures plus tôt, la branche armée du mouvement palestinien avait affirmé avoir visé Tel-Aviv, la grande ville du centre d'Israël, avec des roquettes en riposte aux "massacres de civils", commis selon elle par Israël à Gaza.

L'armée de l'air israélienne a indiqué avoir intercepté un projectile et ajouté que deux autres étaient tombés sur des zones inhabitées.

L'armée israélienne a par ailleurs dit avoir intercepté dans la nuit de jeudi à vendredi un missile tiré par les rebelles Houthis du Yémen, également alliés du Hamas.

Avec AFP

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