
Le gouvernement a approuvé, jeudi, un nouveau mécanisme pour les nominations administratives dans la fonction publique. Selon le Premier ministre, Nawaf Salam, le mécanisme repose sur neuf critères: la compétence, la priorisation, la concurrence, l'absence de conflits d'intérêts, la transparence, l'égalité des chances, la diversité, l'inclusion et la responsabilité. Autant de critères qui marquent une rupture nette avec le clientélisme politique qui, au fil des années, était devenu le trait caractéristique des nominations à tous les niveaux de la fonction publique.
Lors de la réunion du Conseil des ministres, qui s’est tenue au Sérail, Nawaf Salam a souligné que l’édification d'un État de droit reste “le principe directeur du gouvernement”. Il a insisté sur le fait qu'aucun État ne peut fonctionner sans une “administration efficace et transparente”.
Il a mis en avant la nécessité d'institutions compétentes “qui protègent les intérêts des citoyens et offrent des services publics de qualité”. M. Salam a affirmé que le mécanisme approuvé “garantit une représentation équitable au niveau des postes de première catégorie où aucun n’est réservé à une communauté ou un groupe particuliers”. Il a également souligné la nécessité de “rompre avec les pratiques de recrutement aléatoires des années passées”, avant d’annoncer la mise en place d’un comité pour la réforme du secteur public.
Pour ce qui est des nominations, les candidatures sont ouvertes à la fois aux fonctionnaires et aux personnes hors cadre qui répondent aux critères fixés, a-t-il noté, encourageant les employés de la deuxième catégorie à postuler aux postes de première catégorie. Selon M. Salam, “l'État a besoin de sang neuf”.
Le ministre de l'Information, Paul Morcos, qui a donné lecture des résolutions du gouvernement, a indiqué que le rôle du ministre dans le processus de nomination demeure inchangé. Il a expliqué que ce dernier peut proposer une liste de candidats hors cadre, mais la décision finale au niveau du choix, reste du ressort du Conseil des ministres.
M. Morcos a également révélé que le cabinet examinera la demande de la ministre de l'Éducation, Rima Karamé, concernant l'annulation du brevet. Il a précisé que durant la réunion, la ministre a simplement exposé les raisons de l'annulation “qui n’ont pas été discutées durant la séance”.
Commentaires