Steven Witkoff annonce des progrès diplomatiques en Ukraine et un ultimatum au Hamas
Steve Witkoff, émissaire spécial pour le Moyen-Orient, s'adresse à la presse devant la Maison Blanche le 6 mars 2025 à Washington, DC. ©Amer Hilabi / AFP

Dans un entretien approfondi accordé aujourd'hui à CNN, l'envoyé présidentiel Steven Witkoff a révélé des avancées diplomatiques significatives sur plusieurs fronts, dessinant un tableau prometteur dans les domaines les plus complexes de la politique étrangère américaine.

Suite à une rencontre extraordinaire de quatre heures avec le président russe Vladimir Poutine, Witkoff a annoncé ce qui pourrait être la progression la plus substantielle vers la résolution du conflit russo-ukrainien depuis son déclenchement.

« Poutine a adhéré à la vision de Trump », a déclaré Witkoff, suggérant un changement fondamental dans l'approche du Kremlin. « Nous avons réduit les divergences entre la Russie et l'Ukraine », a-t-il ajouté, soulignant que « les perspectives de paix sont désormais plus proches » qu'à tout autre moment récent.

Cette percée semble avoir été catalysée par une diplomatie de navette intensive, y compris ce que Witkoff a qualifié de « résultats très positifs de la réunion saoudienne sur la paix en Ukraine » — un développement surprenant qui marque l'émergence de l'Arabie saoudite en tant que médiateur inattendu dans les affaires européennes.

Des étapes concrètes sont déjà planifiées. « Nous organiserons de nouvelles rencontres avec les Russes et les Ukrainiens », a confirmé Witkoff, précisant qu'une communication directe entre les plus hauts dirigeants américains et russes est imminente. « Je m'attends à ce que Trump et Poutine s'entretiennent cette semaine. »

Tactiques musclées dans les négociations au Moyen-Orient

Alors que des progrès se dessinent sur le front est-européen, le ton de Witkoff s'est durci concernant le Hamas et les négociations sur les otages à Gaza.

« Nous avons soumis une proposition pour prolonger le cessez-le-feu à Gaza en échange de cinq otages vivants », a-t-il révélé, avant de lancer ce qui s'apparente à un ultimatum : « Le Hamas dispose d'une opportunité qui se réduit rapidement » et « doit être rationnel et accepter la proposition. »

Le langage de l'envoyé est devenu particulièrement incisif lorsqu'il a établi un lien entre les récentes actions militaires américaines au Yémen et la situation à Gaza. « Le Hamas devrait tirer les leçons de ce qui est arrivé aux Houthis », a averti Witkoff, en faisant référence à la confirmation par la Maison Blanche que « plusieurs dirigeants clés des Houthis » avaient été éliminés lors de frappes récentes.

Cette menace implicite représente une escalade significative dans la rhétorique diplomatique, suggérant que l'administration est prête à utiliser simultanément la carotte et le bâton dans plusieurs zones de conflit.

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