
L'or s'échange jeudi à une dizaine de dollars de son récent record, surfant sur les tensions commerciales actuelles, là où les principales devises retiennent leur souffle.
Vers 10H35 GMT (11H35 à Paris), l'once du métal jaune prenait 0,30% à 2.943,60 dollars, titillant son dernier sommet historique de 2.956,19 dollars, atteint fin février.
Le prix du métal précieux "reflète la demande des investisseurs pour des valeurs refuges", "dans un contexte de tensions géopolitiques et d'incertitudes commerciales", souligne Naeem Aslam, analyste chez Zaye Capital.
L'Union européenne (UE), la Chine et le Canada ont annoncé des mesures de rétorsion pour répondre aux droits de douane de 25% sur l'acier et l'aluminium imposés par Donald Trump, entrés en vigueur mercredi.
Côté géopolitique, les négociateurs américains, censés présenter au Kremlin la proposition de Donald Trump de cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine, sont en route pour la Russie, a annoncé jeudi le Kremlin.
Dans la foulée d'une altercation entre les présidents américain et ukrainien, Volodymyr Zelensky, à Washington, M. Trump avait coupé l'aide en renseignement et en armement à l'Ukraine, pour la rétablir une fois que Kiev a accepté l'idée du cessez-le-feu.
Dans l'intervalle, la Russie a repris des territoires occupés par les forces ukrainiennes dans la région russe de Koursk.
En parallèle, le billet vert progressait de 0,15% face à l'euro, à 1,0871 dollar.
Le dollar reste également en suspens avant une éventuelle paralysie de l'État fédéral, le fameux "shutdown", que Donald Trump souhaite fortement éviter.
La Chambre américaine des représentants, à majorité républicaine, a adopté mardi un texte budgétaire provisoire afin d'éloigner à septembre cette perspective.
Le texte se dirige désormais vers le Sénat, où il devra être adopté avant la date limite de vendredi soir minuit.
"Le risque est que le gouvernement soit paralysé ce week-end", une situation qui pourrait se prolonger dans un contexte de réduction des dépenses publiques, et peut porter préjudice à la croissance et au marché du travail, déplore Kathleen Brooks, analyste chez XTB.
Par ailleurs, une mesure de l'inflation publiée mercredi, l'indice des prix à la consommation, a ralenti plus qu'attendu en février aux États-Unis, à 2,8% en rythme annuel, contre 3% en janvier.
Les analystes tablaient plutôt sur 2,9% sur un an en février, selon le consensus publié par MarketWatch.
Plus tard dans la séance, sera dévoilé l'indice américain des prix à la production PPI en février: une faiblesse des données pourrait "renforcer les anticipations de baisse des taux et peser sur le dollar", précise Mme Brooks.
Avec AFP
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