La CIJ se penche en avril sur les obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens
Des Palestiniens marchent dans un quartier dévasté de Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, avant le repas de rupture du jeûne de l'iftar pendant le mois sacré du Ramadan, le 9 mars 2025. ©Omar Al-Qattaa / AFP

La Cour internationale de justice (CIJ) tiendra des audiences en avril à la demande de l'ONU sur les obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens, alors que le gouvernement israélien est accusé d'entraver l'accès de l'aide à Gaza.

L'Assemblée générale des Nations unies a approuvé en décembre une résolution demandant à la CIJ, plus haute juridiction de l'ONU, de donner un avis consultatif sur la question.

"La cour tiendra des audiences publiques, qui s'ouvriront le lundi 28 avril 2025 au Palais de la paix, à La Haye, où elle a son siège", a déclaré la CIJ mercredi dans un communiqué.

La résolution, soumise par la Norvège, a été adoptée à une large majorité.

Elle demande à la CIJ de clarifier ce qu'Israël est tenu de faire pour "garantir et faciliter l'acheminement sans entrave de l'approvisionnement indispensable à la survie de la population civile palestinienne".

Bien que les décisions de la CIJ soient juridiquement contraignantes, la cour ne dispose d'aucun moyen concret pour les faire respecter.

Mais elles accentuent la pression diplomatique sur Israël. En juillet, la CIJ avait rendu, dans une affaire distincte, un avis consultatif selon lequel l'occupation israélienne du territoire palestinien était "illégale" et devait cesser dès que possible.

Israël contrôle strictement toutes les entrées de l'aide internationale, indispensable pour les 2,4 millions de Palestiniens dans la bande de Gaza frappés par un désastre humanitaire.

Le gouvernement israélien, qui a imposé un siège total au territoire, reproche souvent aux organisations humanitaires leur incapacité à distribuer de grandes quantités d'aide.

L'initiative de la Norvège a été déclenchée par l'adoption en octobre par le Parlement israélien d'une loi interdisant, à partir de fin janvier, à l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) d'opérer sur le sol israélien et de se coordonner avec les autorités israéliennes.

Les autorités israéliennes accusent des employés de l'Unrwa d'avoir participé au massacre perpétré sur son sol le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Avec AFP

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