
Le Liban s'apprête à accueillir une nouvelle équipe à la tête de ses institutions sécuritaires. Dans un contexte politique et économique complexe, ces nominations revêtent une importance capitale pour la stabilité et la souveraineté du pays. Voici un aperçu des hommes appelés à diriger les principales instances de sécurité.
Rodolphe Haykal, chef de l'armée
Le général de brigade Rodolphe Haykal a été confirmé comme prochain commandant en chef de l'armée libanaise. Officier expérimenté, il occupe actuellement le poste de directeur des opérations de l'armée libanaise.
Originaire du village d'Aktanite, dans le caza de Saïda, il a gravi les échelons en assumant des rôles clés, notamment en tant que commandant de la première brigade et du secteur sud du Litani.
Sa nomination intervient dans un contexte où l'armée joue un rôle essentiel pour préserver la stabilité du pays. Il devra renforcer la coopération avec les forces internationales, en particulier dans le sud du Liban, et maintenir la cohésion de l'institution militaire face aux tensions régionales.
Hassan Choucair, directeur de la Sûreté générale
Le général de brigade Hassan Choucair est pressenti pour prendre la tête de la Sûreté générale, bien que sa nomination fasse encore l'objet de discussions finales.
Officier chevronné, il est reconnu pour son expertise en matière de renseignement et de sécurité intérieure. Originaire de Mays el-Jabal, dans le sud du Liban, il a débuté sa carrière en 1992 à l'Académie militaire, avant de gravir les échelons au sein de la Direction du renseignement, où il a occupé plusieurs postes sensibles.
En mars 2022, il a été nommé directeur adjoint de la Sûreté de l'État, illustrant la confiance des autorités dans ses compétences. Sa nomination à la tête de la Sûreté générale s'inscrit dans la continuité de son engagement en faveur du maintien de la sécurité intérieure et de la lutte contre les menaces terroristes.
Raëd Abdallah, chef de la Sécurité intérieure
Le général de brigade Raëd Abdallah est confirmé pour occuper le poste de directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI). Expert en renseignement et en lutte contre la criminalité, il a occupé plusieurs fonctions stratégiques, notamment au sein de la division de l'information des FSI, où il a dirigé d'importantes enquêtes sur le terrorisme et l'espionnage.
Sa nomination s'est imposée après des discussions qui ont initialement opposé son nom à celui du général Mahmoud Qabarsli. Sa mission consistera à moderniser les capacités des FSI, à améliorer la coopération sécuritaire avec les partenaires internationaux et à renforcer la lutte contre la criminalité organisée.
Edgard Lawandos, directeur de la Sûreté de l'État
Le général de brigade Edgard Lawandos prendra la direction de la Sûreté de l'État. Officier de l'armée libanaise, il a occupé plusieurs postes stratégiques, notamment en tant que commandant du secteur sud du Litani. Il a joué un rôle clé dans la coordination avec la Finul et dans le maintien de la stabilité dans cette région sensible.
Son rôle sera crucial pour renforcer les capacités de l'État en matière de renseignement et de contre-espionnage, tout en assurant une meilleure coordination avec les institutions sécuritaires locales et internationales. Son adjoint n'a pas encore été officiellement désigné, mais les noms du général Mourched Sleiman et du général Fawzi Chamoun sont actuellement à l'étude.
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