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3. Washington œuvre pour un règlement à la frontière entre le Liban et Israël

Les Américains et les Israéliens ont créé la surprise en annonçant la reprise imminente des négociations indirectes entre le Liban et Israël, afin de mettre fin au conflit à la frontière sud. Il s’agit notamment de l’occupation israélienne de cinq points au terme de la guerre entre le Hezbollah et Israël, ainsi que la résolution des 13 points de litige le long de la Ligne bleue. Il convient de noter que six points au moins ne nécessitent aucune discussion, un accord ayant déjà été conclu au cours des dernières années. Quant aux points restants, leur règlement peut intervenir rapidement. Selon des sources proches du dossier, la question des fermes de Chebaa est exclue de cet accord, car cette zone se situe en dehors de la Ligne bleue et de la frontière sud du Liban, telle que définie en 1923. En effet, ces fermes relèvent des frontières entre le Liban et la Syrie, et tout règlement nécessite des négociations entre le Liban, la Syrie et Israël. Peut-être qu’après la chute du régime Assad qui rejetait tout tracé des frontières entre le Liban et la Syrie, le moment serait opportun pour régler cette question.

L'annonce des Américains et des Israéliens concernant la reprise des négociations portant sur la frontière avec le Liban, ainsi que la libération des prisonniers libanais, est survenue à la suite des doutes exprimés par le secrétaire général du Hezbollah, le cheikh Naïm Qassem, quant à la réussite des efforts politiques et diplomatiques déployés par le Liban pour résoudre ses différends avec Israël. Cette annonce a constitué une réponse directe à ses propos, offrant ainsi au nouveau gouvernement libanais, selon les sources précitées, un levier pour accélérer l'application de la résolution 1701 et des résolutions connexes dont l'objectif principal demeure le désarmement du Hezbollah.

D’après ces sources, le lancement de ces négociations frontalières s'inscrit dans la continuité du travail entrepris par l'émissaire américain précédent, Amos Hochstein, remplacé par Morgan Ortagus qui prendra désormais en charge cette mission. Dans ce contexte, une délégation du département d'État américain se rendra prochainement à Beyrouth.

Ces mêmes sources ont révélé que les responsables américains ont informé les parties libanaises que l'administration Trump est résolue à trouver un règlement entre le Liban et Israël, appelant les responsables libanais à prendre des mesures en ce sens. Elles ont ajouté que les développements attendus au Liban s’inscrivent dans un contexte de relance des tentatives de normalisation entre Israël et certains pays arabes, en particulier l'Arabie saoudite, ce qui devrait, à terme, mener à son intégration dans les accords d'Abraham.