Chareh défie les résidus de l’ancien régime et insiste sur la paix civile
Le président syrien Ahmad el-Chareh. ©SANA / AFP

Le président syrien Ahmad el-Chareh a affirmé vendredi que la Syrie “ne reviendra pas en arrière” et a mis en garde contre toute tentative de dépassement des règles établies par l'État, lors d’un discours adressé à la nation.

“La Syrie a avancé et ne fera pas un pas en arrière », a déclaré le chef de l'État, soulignant que les forces de sécurité devaient éviter tout excès dans leurs interventions. “J’insiste pour que les forces de l’ordre ne permettent à personne d’outrepasser les limites ou d’exagérer dans leur réaction”, a-t-il ajouté, en allusion aux affrontements sanglants des derniers jours entre les forces de la nouvelle direction syrienne et les groupes loyalistes au président déchu, Bachar el-Assad, dans la province de Lattaquieh.

S’adressant aux partisans du régime déchu de Bachar el-Assad, M. Chareh a tenu un discours sévère : “Vous avez commis une faute impardonnable”, a-t-il lancé, en réponse aux tensions persistantes avec des factions résiduelles du pouvoir déchu. Il a également accusé ces groupes de “chercher la provocation pour entraîner des débordements”.

Le président syrien a réaffirmé son engagement à protéger les civils, avertissant que « toute attaque contre des civils sans défense sera sanctionnée ». Il a insisté sur le maintien du monopole de la force par l’État : “Nous poursuivrons notre politique visant à limiter les armes aux seules mains de l’État et nous n’autoriserons aucun usage incontrôlé des armes”.

M. Chareh a aussi adressé un message aux habitants de la région côtière, longtemps considérée comme un bastion de l’ancien régime : “Nos frères du littoral font partie de notre responsabilité et nous avons le devoir de les protéger”.

Dans une nouvelle marque de fermeté, il a ordonné de respecter les prisonniers issus des rangs de l'ancien régime : “Aucun prisonnier ne doit être insulté ou frappé”, a-t-il prévenu.

Enfin, le président a réitéré son engagement en faveur de la stabilité nationale : “Nous resterons garants de la paix civile malgré les trahisons que nous avons subies”, insistant sur l’unité du peuple syrien. “Aujourd’hui, en Syrie, il n’y a plus de séparation entre le pouvoir et le peuple”, a-t-il conclu.

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