Fashion Week de Paris: révélations et changement de garde
Un mannequin pose pour des photos dans les coulisses avant de présenter une création de Weinsanto pour la collection prêt-à-porter femme automne-hiver 2025/2026 lors de la Fashion Week de Paris, à Paris, le 3 mars 2025. ©Alain Jocard / AFP

L’ouverture de la Fashion Week féminine de Paris ce lundi 3 mars marque le début d’une semaine placée sous le signe du changement. Entre les débuts de Sarah Burton chez Givenchy et les rumeurs entourant l’avenir de Maria Grazia Chiuri chez Dior, l'événement promet de nombreux bouleversements dans l’univers de la haute couture.

La Fashion Week féminine de Paris a débuté ce lundi 3 mars, marquant le lancement d’une semaine attendue par les passionnés de mode. Cet événement, qui se poursuit jusqu’au 7 mars, se déroule dans un contexte particulier, avec des changements importants dans plusieurs maisons de couture. Parmi les moments les plus attendus figurent les débuts de Sarah Burton chez Givenchy, ainsi que les rumeurs qui entourent l’avenir de Dior, où la directrice artistique Maria Grazia Chiuri pourrait bientôt quitter la maison. Plus de 100 maisons, dont les plus prestigieuses, présenteront leurs collections automne-hiver 2025-2026 à travers 71 défilés et 37 présentations. Pour Alix Morabito, directrice de l'achat mode femme aux Galeries Lafayette, cette édition est marquée par une période de transition. Elle explique que cette saison reste influencée par le “mercato” dans l’industrie de la mode, où les changements de direction impactent les créations.

“Complètement givré”

Le défilé d’ouverture de cette édition a eu lieu le 3 mars et a été l'occasion d’assister à la première collection automne-hiver 2025-2026 de Victor Weinsanto. Ce jeune créateur français a présenté une collection à la fois futuriste et hivernale, avec des mini-capes de perles, des robes corsetées en effet cuir et des jupes midi sur des pantalons. Un show intitulé Complètement givré, où l’Alsacien a exprimé son désir de mêler froideur hivernale et folie créative. Le défilé a été accompagné de la performance de la chanteuse et humoriste Camille Lellouche, qui a interprété des morceaux de son dernier album, ajoutant une touche musicale à cette première journée.

L'événement n'a cependant pas échappé aux manifestations anti-fourrure. Des associations comme la Fondation Brigitte Bardot et PETA France ont mené des actions pour dénoncer l’utilisation de fourrure dans la mode. Les activistes ont sillonné Paris, organisant des protestations, notamment devant l’Institut français de la mode, pour sensibiliser le public au traitement des animaux dans l’industrie de la mode.

Mystères et bouleversements

D’autres moments forts de la Fashion Week concernent les grandes maisons et les changements de directeurs artistiques. Dior, par exemple, voit un climat de suspense entourer le défilé prévu le 4 mars, qui pourrait être le dernier de Maria Grazia Chiuri en tant que directrice artistique des collections femmes. Des rumeurs indiquent que l’Italienne pourrait partir pour rejoindre Gucci après le départ de son directeur artistique, Sabato de Sarno. Le nom de Jonathan Anderson, à la tête de Loewe, revient souvent pour prendre les rênes de Dior, ce qui alimente encore plus de mystère autour de cette maison emblématique.

La maison Chanel, elle aussi, connaît des bouleversements après le départ de Virginie Viard. Matthieu Blazy a été nommé directeur artistique en décembre, mais il ne présentera sa première collection qu’en septembre, laissant place pour l’instant à une collection conçue par le studio de création.

Un autre grand moment de cette Fashion Week sera les premiers pas de Sarah Burton chez Givenchy. Après avoir dirigé la création chez Alexander McQueen pendant plus de 13 ans, la designer britannique a pris la tête de Givenchy en septembre 2024. Elle présentera vendredi sa première collection pour la maison parisienne, et tout le monde attend de voir comment elle va réinventer le luxe de cette maison iconique.

Touche de nouveauté

Les jeunes créateurs, eux aussi, apportent une touche de nouveauté. Parmi les événements les plus attendus figurent les débuts de Julian Klausner chez Dries Van Noten et d’Haider Ackermann chez Tom Ford, ce dernier défilant pour la première fois à Paris après avoir été habitué à New York. La maison Alaïa, sous la direction de Pieter Mulier, fera également son entrée officielle dans le calendrier parisien, après avoir été présentée de manière moins formelle ces dernières années.

Les créateurs émergents, tels que Victor Weinsanto, Marine Serre, Ludovic de Saint-Sernin ou Coperni, continuent de surprendre le public avec des collections avant-gardistes et des concepts originaux. Les créateurs d’Heureux, Arnaud Vaillant et Sébastien Meyer, organiseront même un événement inédit dimanche, une LAN party, un tournoi de jeux vidéo au sein de l’Adidas Arena, réunissant 200 gamers et des invités.

Cette édition de la Fashion Week illustre parfaitement le mélange entre tradition et innovation. Pour Claire Thomson-Jonville, directrice éditoriale de Vogue France, Paris est le carrefour de ces deux mondes, ce qui rend cet événement particulièrement excitant. Parallèlement aux défilés, des mondanités rythment également la semaine, comme le grand dîner du Louvre mardi, un événement de levée de fonds pour le musée, qui attire des célébrités du monde entier et des égéries des maisons de couture.

Avec AFP

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