L'Ukraine dit posséder 350 milliards de dollars de ressources naturelles dans les territoires occupés
Des militaires ukrainiens de la 3e brigade de chars des forces terrestres ukrainiennes montent à bord d’un char T-72 dans un lieu non divulgué de la région de Kharkiv, le 10 février 2025, en pleine invasion russe de l’Ukraine. ©Sergey Bobok / AFP

L'Ukraine estime que des ressources naturelles "critiques" d'une valeur de 350 milliards de dollars, notamment du titane et du lithium, se trouvent dans les territoires occupés par la Russie, a déclaré dimanche la vice-Première ministre ukrainienne Ioulia Svyrydenko.

Cette évaluation intervient à un moment où les États-Unis de Donald Trump réclament un accès aux ressources minérales les plus précieuses de l'Ukraine en compensation de l'aide versée jusqu'ici, un sujet de tensions croissantes entre Kiev et Washington.

"Nous disposons d'informations selon lesquelles, malheureusement, des matériaux critiques d'une valeur d'environ 350 milliards de dollars se trouvent en territoire provisoirement occupé", a-t-elle dit au cours d'une conférence de presse dans la capitale ukrainienne, tout en admettant que ce chiffre était peut-être en partie "obsolète".

Donald Trump exige un accès privilégié aux minerais stratégiques ukrainiens, en remboursement de l'aide versée pendant trois ans, dans un projet d'accord jugé inacceptable par Kiev car ne comportant ni garanties de sécurité futures, ni promesse de poursuite de l'assistance militaire. Des négociations continuent sur ces questions.

Le chef du cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermark, a souligné dimanche que son pays envisageait encore des "investissements (...), principalement américains, dans le cadre de garanties de sécurité".

"Nous poursuivons le dialogue avec nos partenaires. Personne n'a refusé de faire quoi que ce soit, nous suivons un processus de travail normal", a-t-il expliqué devant la presse à Kiev.

Une grande partie des ressources de l'Ukraine se trouve cependant dans sa région minière et industrielle du Donbass, dans l'est, dont la Russie occupe une large partie.

Avec AFP

Commentaires
  • Aucun commentaire