
Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte, en visite à Kiev vendredi, a appelé les alliés occidentaux à donner des «garanties de sécurité solides» pour l’Ukraine en cas d’un accord de paix avec Moscou, pour prévenir toute nouvelle invasion russe.
«Des garanties de sécurité solides seront essentielles et c’est ce que nous nous efforçons actuellement de définir» pour assurer que la Russie «ne tente plus jamais de s’emparer d’un seul kilomètre carré du territoire ukrainien», a-t-il déclaré.
Selon M. Rutte, il s’agit de deux formes de garanties, la première prévoyant un renforcement de l’armée ukrainienne pour dissuader la Russie d’attaquer et la deuxième devant être constituée des garanties de sécurité européennes et américaines.
«Il est clair que les États-Unis seront impliqués», a assuré Mark Rutte. «Ces garanties de sécurité doivent tenir».
À ses côtés, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a admis que le travail sur ces garanties était «très difficile».
«Il est trop tôt pour dire qui pourra fournir du personnel militaire, qui pourra fournir des renseignements, qui sera présent en mer ou dans les airs, et qui est prêt à fournir un financement», a-t-il indiqué.
Et d’ajouter: «l’Ukraine a besoin de garanties de sécurité afin que nous, nos enfants et nos petits-enfants sachions que la Russie ne nous attaquera pas».
M. Rutte, d’abord en tant que Premier ministre néerlandais, puis en tant que chef de l’Otan, a été l’un des soutiens clés de Kiev après le début de l’invasion russe en 2022, pire conflit militaire en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
Une alerte aérienne a retenti à Kiev peu après la conférence de presse de MM. Rutte et Zelensky.
L’administration militaire municipale a appelé les habitants à se diriger vers des abris en raison d’une «menace» de tirs de missiles balistiques par la Russie.
Moscou avait signé le mémorandum de Budapest en 1994, qui visait à garantir la sécurité de l’Ukraine, du Belarus et du Kazakhstan en échange de l’abandon par ces pays des armes nucléaires héritées de l’ère soviétique.
La Russie a violé ce mémorandum d’abord en prenant la Crimée en 2014, puis en lançant en Ukraine une offensive de grande envergure en 2022, qui a tué des dizaines de milliers de personnes et forcé des millions d’autres à fuir leurs foyers.
AFP
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