![Gaza: Trump promet un \](/images/bibli/1920/1280/2/afp202502112198246263v2previewpresidenttrumpsignsexecutiveordersatthewhite.jpg)
Donald Trump a promis lundi un "enfer" si le Hamas ne relâchait pas tous les otages israéliens d'ici samedi après la menace du mouvement islamiste palestinien de reporter la prochaine libération prévue par la trêve en vigueur à Gaza, qui risque de voler en éclats.
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a d'ores et déjà ordonné à son armée de se préparer à "tous les scénarios" en réaction à l'annonce de la branche armée du Hamas, qui accuse Israël de violer l'accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice.
Le mouvement a ensuite assuré que "la porte reste ouverte" pour que la libération d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens "se déroule selon le plan prévu", soit samedi, "une fois qu'(Israël) se sera acquitté de ses obligations".
Le président américain Donald Trump, premier allié d'Israël, a qualifié de "terrible" cette menace de report.
"En ce qui me concerne, si tous les otages ne sont pas ramenés d'ici samedi midi -- je pense que c'est une date convenable -- je dirais: +annulez-le et rien ne va plus, qu'un véritable enfer se déchaîne+", a-t-il déclaré à la presse depuis la Maison Blanche. Cette exigence va plus loin que l'accord de trêve en vigueur depuis janvier.
Sur 251 personnes enlevées lors de l'attaque du 7-Octobre, l'accord de cessez-le-feu en vigueur prévoit la libération de 33 otages, dont huit annoncés comme morts, en échange de 1.900 Palestiniens détenus par Israël, durant une première phase courant sur six semaines.
Depuis le début de la trêve, 16 otages israéliens ont été libérés, en plus de cinq Thaïlandais (hors accord), en échange de 765 prisonniers palestiniens.
Soixante-treize otages sont toujours retenus à Gaza, dont au moins 34 sont morts selon l'armée.
La deuxième phase du cessez-le-feu est censée aboutir à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre, avant une étape finale dédiée à la reconstruction de Gaza.
Recevant la semaine dernière à Washington Benjamin Netanyahu, Donald Trump avait affirmé que les Etats-Unis allaient prendre le "contrôle" de Gaza afin de développer économiquement le territoire rendu inhabitable par la guerre, proposant de déplacer les Gazaouis en Jordanie ou en Egypte.
Selon un extrait d'interview diffusé lundi, M. Trump a dit au journaliste de Fox News qui lui demandait si les Palestiniens auraient "le droit au retour" dans Gaza: "Non, ils n'en auraient pas car ils auront des logements bien meilleurs".
Devant la presse, il a martelé qu'il envisageait d'arrêter les aides à l'Egypte et à la Jordanie si elles n'accueillaient pas les Palestiniens de Gaza.
Ces deux pays, parmi les plus importants bénéficiaires de l'aide américaine, de même que plusieurs Etats arabes et occidentaux ont rejeté cette idée.
L'Egypte avait rejeté plus tôt lundi "tout compromis" portant atteinte aux droits des Palestiniens vivant à Gaza, selon un communiqué publié après la rencontre du ministre des Affaires étrangères égyptien avec son homologue américain à Washington.
Le roi de Jordanie Abdallah II, qui doit rencontrer Donald Trump mardi à Washington, avait la semaine passée rejeté "toute tentative" visant à prendre le contrôle des Territoires palestiniens et déplacer ses habitants.
Avec AFP
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