Au moins 15 civils, dont 14 femmes, ont été tués lundi dans un attentat à la voiture piégée près de Manbij, dans le nord de la Syrie où des factions proturques affrontent des forces kurdes, a annoncé l'agence officielle Sana.
Citant les secouristes des Casques blancs, Sana évoque "un massacre" sur une route à l'entrée de la ville de Manbij avec "l'explosion d'une voiture piégée près d'un véhicule transportant des employés agricoles", une attaque qui a coûté la vie à 15 d'entre eux.
"Quinze femmes ont été blessées, certaines dans un état critique", a-t-elle ajouté en soulignant que le bilan risquait de s'alourdir.
L'attentat n'a pas été revendiqué dans l'immédiat.
Des combats opposent depuis fin novembre les Forces démocratiques syriennes (FDS, dominées par les Kurdes), soutenues par les États-Unis, aux groupes syriens proturcs dans des régions du nord de la Syrie, malgré des tentatives américaines d'imposer une trêve.
Il s'agit du deuxième attentat du genre depuis samedi. Ce jour-là, neuf personnes, dont un nombre indéterminé de combattants proturcs, ont été tuées dans l'explosion d'une voiture piégée près d'une position de combattants proturcs à Manbij, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Les factions proturques avaient lancé une offensive contre les FDS au moment où des groupes rebelles islamistes avaient déclenché le 27 novembre une offensive contre les forces du président Bachar el-Assad, chassé du pouvoir le 8 décembre.
Les groupes proturcs ont pris le contrôle de la ville même de Manbij aux FDS, qui la tenaient depuis de longues années.
Partenaires des Occidentaux réunis au sein d'une coalition internationale antijihadistes, les FDS ont été le fer de lance de la lutte contre le groupe État islamique (EI) en Syrie.
À la faveur du conflit en Syrie, elles ont profité d'un retrait des forces de Bachar el-Assad pour prendre le contrôle de vastes pans du territoire dans le nord-est de la Syrie et y installer une administration autonome.
Avec AFP
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