Syrie: les nouvelles autorités annoncent la dissolution de tous les groupes armés
Des combattants de l'ancienne organisation affiliée à Al-Qaïda, Hay'at Tahrir al-Cham (HTC) à Idlib, le 16 juin 2024. ©OMAR HAJ KADOUR / AFP

Les nouvelles autorités en Syrie ont annoncé mercredi soir la dissolution de "tous les groupes armés" qui avaient mené l'offensive contre Bachar el-Assad, ainsi que la dissolution de l'armée de l'ancien pouvoir renversé le 8 décembre.

"Tous les groupes armés, les organes politiques et civils se réclamant de la révolution sont dissous et doivent être intégrés aux institutions de l’État", selon un communiqué du porte-parole militaire, le colonel Hassan AbdelGhani, cité par l'agence de presse étatique Sana. La même source a également annoncé "la dissolution de l'armée du régime" déchu, en vue de "la reconstruction de l'armée syrienne", et la dissolution du parti Baas qui a gouverné la Syrie pendant plus de 60 ans.

Hurras al-Din

Le petit groupe jihadiste Hurras al-Din, branche syrienne d'al-Qaïda, a annoncé sa dissolution dans un communiqué mis en ligne, expliquant avoir pris cette décision à la suite de la chute du régime de Bachar el-Assad.

Le groupe, placé sur la liste américaine des "organisations terroristes", a affirmé que sa dissolution intervenait "par décision du commandement général d'Al-Qaïda".

Al-Qaïda n'a pas annoncé de nouveau chef depuis la mort de son dirigeant Ayman al-Zawahiri dans une frappe américaine en 2022.

Hurras al-Din, qui se présente pour la première fois comme "la branche d'al-Qaïda en Syrie", a indiqué que sa dissolution avait été décidée "à la lumière des développements" en Syrie.

Une coalition rebelle dirigée par le groupe islamiste radical Hay’at Tahrir al-Cham (HTC) a pris le pouvoir à Damas après avoir renversé Bachar al-Assad le 8 décembre.

Les nouvelles autorités syriennes ont annoncé leur volonté de voir toutes les formations armées se dissoudre.

Hurras al-Din, qui comprend des jihadistes étrangers, était basé dans des zones montagneuses du nord-ouest de la Syrie, qui était un bastion des rebelles avant leur prise du pouvoir à Damas.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), le groupe "a annoncé sa dissolution pour ne pas entrer dans un conflit armé avec HTC".

Hurras al-Din avait été fondé en février 2018 selon SITE Intelligence Group, spécialisé dans la surveillance des sites islamistes, près de deux ans après la rupture entre le Front al-Nosra, dont est issu HTC, et al-Qaïda.

Le groupe est placé sur la liste des organisations terroristes par les États-Unis et la tête de ses dirigeants a été mise à prix par le Trésor.

Avec AFP

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