Le Hezbollah a mis en garde contre tout maintien d’une présence de l’armée israélienne à l’expiration des 60 jours de l’accord de trêve, lundi, alors que le gouvernement israélien laissait planer le doute sur ses intentions de retrait le 27 janvier.
Dans un communiqué publié jeudi, le Hezb a exigé “un retrait israélien total au terme des 60 jours de cessez-le-feu”, estimant que “toute prolongation du délai du retrait israélien constitue une violation de la souveraineté libanaise et nécessite l’intervention de l’État”.
Il a appelé celui-ci à “mettre la pression sur les pays qui supervisent l'accord et à agir efficacement en vue d’assurer la mise en œuvre du retrait israélien total et le déploiement de l'armée libanaise jusqu'au dernier centimètre du territoire libanais, pour permettre le retour rapide des personnes dans leurs villages”.
Cité par l’agence Reuters, le gouvernement israélien, réuni jeudi, a jugé que cet accord n’avait pas été mis en œuvre “assez rapidement”. Il a cependant reconnu qu’il y a eu “des mouvements positifs lorsque l'armée libanaise et la FINUL se sont déployées dans les secteurs occupés par le Hezbollah, conformément à l’accord de trêve”, selon son porte-parole, David Mencer, pour qui “il restait encore beaucoup à faire”.
David Mencer a indiqué qu’Israël souhaitait que l'accord se poursuive, mais n’a pas précisé si Tel Aviv avait demandé qu’il soit prolongé ou si les forces israéliennes comptaient rester au Liban passé le délai de 60 jours.
Trois diplomates, cités par Reuters, ont estimé que les forces israéliennes garderaient une présence dans certains secteurs de la bande frontalière.
Le gouvernement libanais aurait averti, via son représentant au Comité international de surveillance de la trêve, qu’un maintien d’une présence militaire israélienne compliquerait le déploiement de l'armée libanaise. De plus, il porterait un coup aux efforts diplomatiques menés pour assurer une stabilité durable dans le pays, ainsi qu’à l'atmosphère optimiste qui règne au Liban depuis l'élection du président Joseph Aoun, le 9 janvier.
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