Gebran met en avant les besoins du secteur de l’eau
Jean Gebran appelle, depuis le Koweït, à un soutien financier. ©Al-Markazia

Le directeur général de l'Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban, Jean Gebran, a mis en avant, mardi, au cours d’une visite au Koweït, les besoins du Liban pour améliorer le secteur de l’eau, notamment au niveau financier.  

S’exprimant lors du forum sur le financement du développement de l’eau dans la région Mena (Moyen-Orient et Afrique du Nord), organisé par le Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades) et la Banque mondiale (BM), M. Gebran a remercié le Fades et la BM pour l’intérêt porté au Liban avec l’accord d’un prêt spécial pour le projet d’adduction d’eau du fleuve Awali vers le Grand Beyrouth.

Il a rappelé que quand on parle du Liban, ce qui vient à l’esprit, ce sont ses montagnes blanches couvertes de neige, ses rivières qui coulent et la pluie sur ses plaines vertes. Pourquoi y a-t-il donc un problème d’eau au Liban malgré le fait que les plans et les stratégies soient en place et que la volonté et la détermination à les mettre en œuvre soient toujours présentes? Pour lui, “le Liban a aujourd’hui besoin d’un consensus politique, dans un pays où les opinions scientifiques sont divergentes”.

Il a souhaité un soutien financier pour achever les projets et mettre en œuvre les plans remerciant la Banque mondiale, qui soutient d’importants projets au Liban, notamment l’approvisionnement durable en eau du Grand Beyrouth.

Il a ensuite expliqué que l’un des problèmes les plus effrayants à ce stade est le changement climatique au Liban précisant que “les précipitations sont inférieures de 70% à la moyenne annuelle et que la neige est absente dans les montagnes”. “Cette réalité est très dangereuse pour le niveau des eaux souterraines”, a-t-il déploré. “Le niveau des eaux souterraines a baissé. Les sources naturelles se sont taries, le débit de l’eau s’est arrêté et la demande en eau a augmenté”, a poursuivi M. Gebran.

Il a assuré avoir besoin d’un soutien financier pour terminer les projets entamés, jusqu’à ce que la situation économique se stabilise pour rétablir l’équilibre du budget de l’Office. Il a également demandé d’élaborer des lois et des décrets qui suivent le rythme du développement, tout en étant conformes, rappelant que les dernières lois ont été mises en place au début du deuxième millénaire, soit il y a près d’un quart de siècle, assurant qu’il est temps de les revoir et d’adopter une nouvelle approche qui convienne aux institutions modernes.

À noter que ce forum de deux jours met l’accent sur l’amélioration de la gestion des eaux, l’utilisation de technologies d’économie et le déblocage de fonds pour des projets primordiaux.

 

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