Le médiateur qatari se dit \
Un camion traverse des décombres dans un quartier en ruine de la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, le 20 janvier 2025, à la suite d'un accord de cessez-le-feu conclu la veille entre Israël et le groupe palestinien Hamas. ©BASHAR TALEB / AFP

Le Qatar, qui joue le rôle de médiateur entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, s'est dit "confiant" mardi dans l'accord de cessez-le feu dans la bande de Gaza, au troisième jour de la trêve dans le territoire palestinien.

L'entrée en vigueur dimanche de la trêve pour six semaines a marqué le début d'un processus encore incertain devant mettre fin à 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas.

"Nous sommes confiants dans l'accord en ce qui concerne son contenu et le fait que nous avons réglé toutes les questions importantes sur la table", a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, tout en reconnaissant sa fragilité.

"La moindre violation par l'une des parties ou une décision politique (... ) pourrait évidement conduire à (son) effondrement", a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse à Doha.

Le président américain Donald Trump, à peine revenu à la Maison-Blanche, avait exprimé lundi des doutes quant à la solidité de l'accord.

"Ce n'est pas notre guerre, c'est la leur. Mais je ne suis pas confiant", avait-il répondu à une journaliste qui lui demandait s'il pensait que les armes allaient se taire durablement entre les deux belligérants dans le territoire palestinien dévasté.

"L'administration Trump (...) était très favorable à cet accord", a souligné pour sa part le responsable qatari. "Nous pensons, à travers les contacts que nous avons avec elle, qu'elle croit en cet accord".

Un premier échange de trois otages israéliennes contre 90 détenus palestiniens a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi, mais l'entrée en vigueur du cessez-le-feu avait été retardée de trois heures.

"Les choses se déroulent de manière positive (...) Nous pensons que le prochain échange sera plus fluide", a affirmé M. al-Ansari.

Au-delà de la première phase de six semaines, doit commencer une seconde phase dont les contours sont encore en cours de négociations entre Israël et le Hamas, avec la médiation des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar.

"La mise en œuvre sur le terrain est le principal outil pour faire avancer" le processus, a estimé le responsable qatari.

L'arrêt des violences et le retour de déplacés dans leurs localités "est ce qui nous rend confiant", mais la communauté internationale ne doit pas "considérer cet accord comme acquis", a-t-il prévenu.

Avec AFP

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