Le nouveau président américain Donald Trump a révélé lundi qu'il n'était "pas sûr" que la trêve à Gaza conclue entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas tienne, quelques heures après son investiture.
Interrogé sur le sujet par un journaliste alors qu'il retournait à la Maison Blanche, le républicain a répondu: "Je ne suis pas sûr".
"Ce n'est pas notre guerre, c'est leur guerre. Mais je ne suis pas confiant", a-t-il dit, ajoutant toutefois qu'il voyait le Hamas "affaibli" depuis le début de la guerre déclenchée par son attaque sans précédent sur le sol israélien, le 7 octobre 2023.
"J'ai regardé une photo de Gaza. Gaza ressemble à un chantier de démolition", a affirmé Donald Trump.
Avant d'ajouter que le territoire palestinien dévasté par 15 mois de guerre pourrait connaître une "fantastique" reconstruction si les termes du cessez-le-feu étaient respectés jusqu'au bout.
La trêve, entrée en vigueur dimanche matin, en est à sa première phase. La deuxième doit permettre de voir la fin définitive de la guerre et la libération de tous les otages enlevés par le Hamas le 7 Octobre. C'est la troisième qui planifie la reconstruction de la bande de Gaza.
M. Netanyahou a également déclaré lundi vouloir s'assurer que la bande de Gaza "ne présente plus jamais de menace pour Israël", après avoir auparavant dit qu'il se réservait le droit de reprendre la guerre contre le Hamas.
Un premier échange de trois otages israéliennes, prisonnières du Hamas à Gaza depuis 471 jours, contre 90 détenus palestiniens avait marqué dimanche et lundi le début d'un long processus devant mettre fin à 15 mois de guerre.
Un total de 915 camions d'aide humanitaire sont entrés lundi dans le territoire palestinien, soit plus que le nombre fixé par l'accord de cessez-le-feu, a annoncé l'ONU.
La trêve initiale de 42 jours entre Israël et le Hamas est censée permettre un afflux d'aide humanitaire dans le territoire palestinien et prévoit l'entrée de 600 camions par jour.
Les prochaines libérations auront lieu samedi, selon un responsable du Hamas. D'après l'armée israélienne, "trois ou quatre femmes enlevées" seront libérées chaque semaine.
Cet accord en plusieurs temps avait été esquissé en mai par Joe Biden, le prédécesseur démocrate de Donald Trump, puis finalement conclu grâce aux efforts conjoints des équipes diplomatiques de l'un et de l'autre.
M. Trump, qui s'est décrit lundi comme un "pacificateur", a néanmoins assuré qu'il soutiendrait résolument Israël.
Par l'un de ses premiers décrets, il a annulé les sanctions prises à l'encontre de colons israéliens en Cisjordanie, qui avait été imposées par l'administration Biden après des attaques contre des Palestiniens.
Avec AFP
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