Tandis qu’un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur dimanche matin et qu’un premier échange de prisonniers avait eu lieu en fin d’après-midi, voici les premières réactions au niveau local et international:
Etats-Unis
Le président américain Joe Biden s'est félicité dimanche que le Proche-Orient soit une "région fondamentalement transformée" grâce à l'accord de cessez-le-feu et de libération d'otages.
"Après tant de douleurs, de destructions, de pertes en vies humaines, les armes se sont tues aujourd'hui à Gaza", a salué le dirigeant démocrate pour son dernier jour complet comme président en exercice avant de passer la main lundi à Donald Trump.
"La région est dorénavant fondamentalement transformée. Le dirigeant de longue date du Hamas Yahya Sinouar est mort. Les soutiens du Hamas au Moyen-Orient ont été profondément affaiblis par Israël, avec l'appui des États-Unis, et l'un des plus grands soutiens du Hamas, le Hezbollah, l'a été" également au Liban, a affirmé Joe Biden.
Le dirigeant américain s'est encore réjoui que "les États-Unis aient scellé un cessez-le-feu au Liban" et que "le régime de (l'ancien président Bachar el-) Assad tout près en Syrie soit tombé, coupant l'accès de l'Iran au Liban".
Téhéran, bête noire d'Israël et des États-Unis, "est dans la position la plus faible depuis des décennies", a encore affirmé M. Biden.
Quant au "peuple palestinien", il a jugé qu'il existait "un chemin crédible vers un État" indépendant et plaidé pour "une normalisation et intégration à venir d'Israël avec tous ses voisins arabes, y compris l'Arabie saoudite".
"Il revient maintenant à la prochaine administration de contribuer à mettre en œuvre cet accord. J'étais satisfait que nos équipes aient parlé d'une seule voix dans les derniers jours", a conclu Joe Biden pour ce qui devrait être sa dernière prise de parole publique de président en exercice.
Israël
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a affirmé dimanche que les trois otages libérées par le Hamas dans le cadre de l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza "ont traversé l'enfer", selon un communiqué de son bureau.
Dans un entretien téléphonique avec Gal Hirsh, responsable du dossier des otages au sein de son bureau, M. Netanyahou a dit que les trois jeunes femmes avaient "traversé l'enfer", ajoutant qu'elles sortaient "de l'obscurité vers la lumière, de l'esclavage vers la liberté".
Hamas
La branche armée du Hamas a averti dimanche que l'application du cessez-le-feu à Gaza dépendra du "respect des engagements" par Israël, au premier jour de la trêve et de l'accord d'échange d'otages et de prisonniers.
"Nous, ainsi que les factions de la résistance, affirmons notre engagement total envers l'accord de cessez-le-feu, tout en soulignant que cela reste conditionné par l'engagement de l'ennemi", a déclaré Abou Obeida, porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam, dans un message vidéo.
Il a également averti que "la poursuite de l'occupation de notre terre par Israël affectera toute la région et le monde", tout en dénonçant le "silence et la complicité" de la communauté internationale face aux "crimes de l'occupation à Gaza", estimant que cela "sera un fardeau pour l'occupant et pour tous ses soutiens".
Enfin, Abou Obeida a salué la "résilience extraordinaire" du peuple palestinien.
Allemagne
Le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé dimanche à s'engager "en faveur d'un État palestinien" coexistant en paix avec l'État d'Israël après le début du cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas.
"Nous devrions saisir cet élan pour nous engager en faveur d’un État palestinien qui puisse coexister pacifiquement avec l'État d'Israël", a déclaré Olaf Scholz dans un message sur son compte X.
"Enfin, les armes se sont tues. Enfin, les otages israéliens sont libérés. Mais maintenant, une aide humanitaire plus importante doit rapidement parvenir à Gaza", a ajouté le chancelier.
La population civile palestinienne a "énormément souffert" à Gaza et leur sort "nous concerne également", a encore écrit le dirigeant allemand.
France
Le président français Emmanuel Macron a souligné samedi, lors d'un entretien téléphonique avec le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas, l'importance de "pouvoir restaurer une gouvernance palestinienne à Gaza, impliquant pleinement l'Autorité palestinienne", a indiqué dimanche l'Elysée.
Emmanuel Macron a aussi fait valoir que "l'avenir de la bande de Gaza devait s'inscrire dans celui d'un futur État palestinien et qu'il fallait s'assurer ce faisant qu'aucun massacre, tel que celui commis le 7 octobre, ne puisse jamais se reproduire contre le peuple israélien", a ajouté la présidence française au premier jour du cessez-le-feu entre le Hamas et Israël.
Pour l'Élysée, il est "maintenant essentiel de travailler immédiatement à répondre à l'urgence vitale pour les Gazaouis, en s'assurant d'un acheminement massif d'aide humanitaire, à la hauteur des besoins des habitants".
Vendredi, Mahmoud Abbas a annoncé que l'Autorité palestinienne était prête à "assumer pleinement ses responsabilités" dans la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas.
Union européenne
Le président du Conseil européen Antonio Costa s'est dit "soulagé" après la libération des premières otages israéliennes et a estimé que la mise en oeuvre du cessez-le-feu à Gaza représentait une "lueur d'espoir".
"Soulagé de voir enfin les premières otages libérées et l'aide humanitaire affluer alors que le cessez-le-feu entre en vigueur à Gaza", a-t-il écrit sur le réseau social X. "L'accord apporte une lueur d'espoir à la région. Toutes les parties doivent s'y tenir. La paix est la seule voie possible", a-t-il ajouté.
Royaume-Uni
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a salué dimanche la nouvelle "fantastique" de la libération des trois otages israéliennes détenues par le Hamas à Gaza, dont une ressortissante israélo-britannique Emily Damari, et a appelé à ce que l'accord de cessez-le-feu soit "pleinement mis en oeuvre".
"La libération des trois otages aujourd'hui (dimanche) est fantastique et attendue depuis longtemps après des mois de supplice pour elles et leurs familles", a-t-il déclaré, ajoutant que ce jour reste "un autre jour de souffrance pour ceux qui ne sont pas encore rentrés chez eux". Il a appelé à ce que l'accord de cessez-le-feu, incluant la libération des autres otages et l'augmentation de l'aide humanitaire à Gaza, soit "pleinement mis en oeuvre et dans le calendrier prévu".
Avec AFP
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