Derrière la trêve à Gaza, une \
©Roberto Schmidt / AFP

L'accord sur une seconde trêve à Gaza est le fruit d'une coopération "remarquable" entre les équipes de Joe Biden et de Donald Trump, a estimé mercredi un haut responsable américain.

Ce dernier, qui a requis l'anonymat, a levé un coin de voile sur les coulisses des négociations acharnées des derniers jours.

Il a par exemple raconté comment Steve Witkoff, futur émissaire pour le Moyen-Orient du président élu républicain, s'était rendu il y a quatre jours à Doha, au Qatar, où se déroulaient les pourparlers.

Il y a ainsi contribué à "l'effort final" aux côtés de Brett McGurk, qui occupe le même rôle dans l'administration démocrate sortante, a-t-il ajouté.

Cette collaboration est "sans précédent au niveau historique", a assuré le haut responsable américain, louant un partenariat "très constructif, très fructueux" entre les deux hommes, au point même de se répartir la tâche.

Pendant que l'émissaire de Joe Biden continuait à chapeauter les discussions au Qatar, "nous avons voulu avoir un échange avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, (Steve Witkoff) est allé en Israël s'en charger puis est revenu", a raconté le haut responsable américain.

Son récit, sur les coulisses des discussions, tranche évidemment avec la profonde hostilité politique entre Joe Biden et Donald Trump.

Pour arracher l'accord annoncé mercredi, il a fallu des "journées de dix-huit heures" de discussions voire plus depuis le 5 janvier, toujours selon la même source.

Elle a décrit un processus fait d'avancées puis de reculades, depuis plusieurs mois, avec une relance des négociations à partir de la mi-décembre à l'initiative des Etats-Unis, et une percée après Noël, lorsque le Hamas a donné son accord pour établir une liste des otages devant être libérés.

Dans toute négociation diplomatique "il y a des échéances naturelles, et la transition d'un président à l'autre en est une", a dit le haut responsable américain, cinq jours avant que Donald Trump ne prête serment et ne revienne à la Maison Blanche.

"Le catalyseur pour cet effort diplomatique a été la défaite du Hezbollah (libanais), le cessez-le-feu au Liban et l'énorme isolement du Hamas", a-t-il poursuivi, posant le contexte plus large de l'accord.

Il a décrit un dernier round de négociations incertain jusqu'au bout, avec des médiateurs qataris et égyptiens montant et descendant sans cesse les escaliers d'un immeuble où les délégations du Hamas et d'Israël se trouvaient, l'une au premier, l'autre au second étage, jusque tard dans la nuit.

Les négociations ont été poussées jusqu'à régler "le moindre détail", a-t-il dit, que ce soit sur la liste des prisonniers qui seraient libérés par les Israéliens, sur le positionnement des forces armées israéliennes après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, et sur les efforts humanitaires.

Le haut responsable américain a assuré qu'il n'avait été certain qu'en "fin d'après-midi", heure de Doha, que cette fois l'accord allait bien être scellé.

"Le Hamas a tendance à insérer de nouveaux sujets, de vieux sujets, et ils ont essayé de le faire encore ce matin, avec trois points. Mais nous avons tenu bon et ils ont finalement confirmé leur accord", a-t-il relaté.

Avec AFP.

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