Le deuxième tour des consultations parlementaires non contraignantes a pris fin, après un premier round lors duquel une grande majorité des députés a notamment appelé à l’unité nationale et à l’inclusivité. Les consultations reprendront demain, jeudi.
De sources rapportées par notre confrère Houna Loubnan, le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, a confirmé qu'il ne procédera à la formation du gouvernement qu'après s'être entretenu avec le président du Parlement, Nabih Berry. Parallèlement, des informations font état de pourparlers continus entre le chef de l’Exécutif et le tandem Amal-Hezbollah qui a boycotté les consultations de la journée du mercredi.
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Citant des sources parlementaires, Houna Loubnan signale que la rencontre entre MM. Salam et Berry déterminera l'orientation du gouvernement.
Les rencontres se poursuivent
Le Premier ministre, Nawaf Salam, a rencontré successivement plusieurs blocs politiques, notamment les blocs de l’Entente nationale, des Kataëb, des députés arméniens, du Renouveau et du Projet de la nation humaine.
À l’issue de son entretien avec le chef de l’Exécutif, le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a exprimé le souhait que le futur gouvernement soit composé de personnes hautement qualifiées. Il a insisté sur la nécessité de faciliter la formation rapide du Cabinet, soulignant l’importance de mettre en place des mécanismes pour attirer les investissements et créer des opportunités d’emploi, en particulier pour la jeunesse libanaise. Il a, par ailleurs, rappelé qu’aucune exclusion n’était envisagée dans le processus de formation du gouvernement.
S’exprimant au nom du bloc des députés arméniens, le parlementaire Hagop Pakradounian a appelé à la formation d’un gouvernement inclusif qui respecte pleinement la Constitution et qui assure une représentation adéquate de toutes les composantes de la société libanaise.
Il s’est montré optimiste quant à la possibilité pour l’État de restaurer son autorité sur l’ensemble du territoire et de procéder au redressement des institutions. Il a, de fait, qualifié de cruciales les réformes attendues par le peuple libanais.
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Représenté par le député Fayçal Karamé, le bloc de l’Entente nationale a qualifié l’accord de Taëf d’“instrument essentiel pour surmonter les obstacles susceptibles d’entraver la stabilité du pays”. Saluant l’intégrité et la compétence du Premier ministre, il a indiqué que “l’avenir du Liban repose sur sa Constitution”, d’où “l’importance de faire preuve d’ouverture et d’inclusivité”.
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De son côté, le député Michel Moawad s’est prononcé au nom du bloc du Renouveau, affirmant que “l'opposition a joué un rôle déterminant pour en arriver là où nous en sommes aujourd'hui”. Le député de Zghorta a insisté sur la nécessité de “tourner la page du passé, marqué par la corruption, l'effondrement financier et la désintégration de la nation” et de procéder au rétablissement de l’autorité de l’État”. Il a conclu en soulignant que ce gouvernement devra reposer sur des “principes solides, visant, entre autres, à mettre en œuvre l'accord de cessez-le-feu, à sécuriser les frontières et à assurer le bon fonctionnement des institutions”.
Pour sa part, le député Fouad Makhzoumi a déclaré que “l'intérêt du Liban nécessite de clore l'ère précédente et d'ouvrir la voie à la formation d'un nouveau gouvernement”.
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