Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a rencontré vendredi le nouveau dirigeant syrien, Ahmad el-Chareh, lors d'une visite à Damas où se succèdent des responsables européens.
L'agence officielle Sana n'a pas donné la teneur de l'entretien.
M. Tajani s'était auparavant réuni avec son homologue syrien Assaad el-Chaibani, qui a annoncé qu'il allait effectuer une tournée européenne, la première depuis la prise du pouvoir par une coalition dirigée par des islamistes.
"Je suis heureux d'annoncer mon intention de présider une délégation de haut niveau lors d'une tournée à l'étranger, qui inclura plusieurs pays européens, dans le but de renforcer la coopération et le partenariat dans tous les domaines", a déclaré M. Chaibani.
Il a tenu ces propos lors d'une conférence de presse conjointe organisée après sa rencontre avec le chef de la diplomatie italienne.
M. Tajani a indiqué avoir évoqué la question des sanctions, imposées à la Syrie après le début de la guerre civile en 2011 déclenchée par la répression de manifestations prodémocratie, estimant qu'elles ne devaient "absolument pas frapper la population syrienne".
"Elles ont été imposées en raison d’un régime différent (...) Les propos tenus tout à l'heure par le Haut représentant de l'Union européenne sur la question des sanctions vont dans la bonne direction", a-t-il ajouté.
L'UE a indiqué vendredi matin qu'elle pourrait "progressivement" assouplir les sanctions contre la Syrie en cas de "progrès tangibles" des nouvelles autorités.
De son côté, M. Chaibani a salué la position de M. Tajani sur les sanctions, qui "constituent un obstacle au retour des réfugiés et (...) un frein à la reprise économique".
Le conflit en Syrie a fait plus d'un demi-million de morts et déplacé des millions de personnes.
M. Tajani a entamé sa visite vendredi en se rendant à la mosquée des Omeyyades et aux souks de la vieille ville.
Il avait déclaré qu'il annoncerait à l'occasion de son voyage en Syrie "un premier paquet d'aides pour la coopération au développement" de la Syrie.
La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, s'était dite prête mi-décembre à dialoguer avec les nouvelles autorités tout en appelant à la "prudence maximale" vis-à-vis de Hay’at Tahrir al-Cham (HTC).
Lors d'une rencontre jeudi à Rome avec ses homologues américain, britannique, français et allemand, M. Tajani avait déclaré que les puissances occidentales recherchaient une "Syrie stable et unie".
La semaine dernière, les ministres français et allemande des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot et Annalena Baerbock, s'étaient rendus à Damas, où ils avaient rencontré M. Chareh pour plaider en faveur d'une transition politique inclusive.
Avec AFP
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