L’opposition libanaise a annoncé soutenir commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, en tant que candidat à la présidence, à l’issue d’une réunion mercredi à Meerab.
Ce choix intervient après plusieurs tentatives infructueuses pour élire des candidats civils tels que Michel Mouawad et Jihad Azour, bloquées par les divisions internes et les jeux d’influence.
L’opposition a souligné que la candidature de Joseph Aoun représente un point de convergence rare dans un pays marqué par des fractures verticales profondes. Selon l’opposition, ce choix ne relève pas d’un soutien partisan mais d’une nécessité nationale, compte tenu de l’impasse actuelle.
Cette candidature s’inscrit dans une période jugée exceptionnelle par les leaders politiques, en raison de l’instabilité sécuritaire et économique, mais aussi de la présence d’armes illégales et de milices opérant en dehors du contrôle de l’État.
Les Kataëb plaident pour une élection rapide
Le chef des Kataëb, Sami Gemayel, a exprimé mercredi soir son espoir de voir l’élection se dérouler rapidement et de manière fluide, bien qu’il demeure prudent quant à l’issue de la session.
"Nous espérons que l’élection du général Aoun aboutira demain. Cependant, rien n’est acquis. Ce choix reflète un besoin urgent de reconstruire l’État et de rétablir des relations solides avec les pays du Golfe", a-t-il déclaré.
M. Gemayel a également souligné que l’opposition s’inscrit dans une démarche souverainiste, appelant à limiter les armes aux mains de l’État et à mettre en œuvre les résolutions internationales."Nous vivons encore sous une forme de tutelle, et la souveraineté du Liban reste menacée. Il est temps de restaurer pleinement l’autorité de l’État".
De son côté, le député Kataëb Sélim Sayegh a appuyé la position de son parti au cours d’une intervention dans l’émission politique Sar el-Waet, sur la chaîne locale MTV.
“Le général Aoun a une vertu fondamentale, celle de ne pas avoir fait de compromis ni de partage, et il n'accepte rien d'autre que de confirmer son engagement en faveur de la légitimité internationale et des réformes nécessaires”, a-t-il déclaré.
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