Une séance parlementaire doit se tenir, jeudi 9 janvier, à Beyrouth, afin de tenter d’élire un président de la République, plus de deux ans après la fin du mandat de Michel Aoun. Parmi les pays qui devraient attentivement suivre cette séance: la France, qui travaille depuis plusieurs mois sur le dossier de la présidentielle libanaise.
C’est une date très attendue au Liban, dans la région et bien au-delà. Ce jeudi 9 janvier, une séance parlementaire à Beyrouth convoquée par le président du Parlement Nabih Berry doit se tenir pour tenter d’élire un président de la République. Cela fait maintenant plus de deux ans – depuis la fin du mandat de Michel Aoun – que le fauteuil présidentiel à Baabda est vide et beaucoup espèrent et souhaitent enfin que la crise politique que connait le Liban prenne fin. Parmi les pays sans doute les plus impatients d’en finir avec cette crise: la France. "(…) Nous souhaitons, aux côtés de l'ensemble des forces politiques libanaises, qu'un président puisse enfin être élu lors de la session du 9 janvier qui a été programmée ou pour la suite, car c'est le choix décisif qui permettra seul la reprise pleine et entière d'une souveraineté libanaise, et donc la possibilité ensuite de former un gouvernement capable de mener les réformes nécessaires", a ainsi déclaré le président Emmanuel Macron lors que la conférence des ambassadeurs et ambassadrices qui s’est tenue lundi 6 janvier.
Depuis plusieurs mois, Paris travaille avec les responsables libanais et les autres pays qui forment, avec lui, le Quintette (États-Unis, Arabie saoudite, Égypte et Qatar) à un règlement de la crise politique libanaise, qui passe, notamment, et surtout, par l’élection d’un chef de l’État au Liban.
Jean-Yves Le Drian présent au Parlement jeudi
Ces derniers mois, l’engagement de la France dans le dossier de la présidentielle libanaise s’est traduit par des échanges très nombreux entre Paris et les autorités libanaises, par des visites régulières de l’envoyé spécial du président Macron pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, mais aussi des différents ministres du gouvernement français. La dernière visite de ce genre est celle des ministres français des Affaires étrangères et des Armées, Jean-Noël Barrot et Sébastien Lecornu. Une visite lors de laquelle, selon Jean-Noël Barrot, le dossier de la présidentielle libanaise a été abordé avec Nabih Berry.
Jean-Yves Le Drian effectue par ailleurs une nouvelle visite depuis mardi à Beyrouth et doit assister, sur invitation de Berry, à la session parlementaire du 9 janvier. Dans un communiqué, le porte-parole du MAE français a déclaré que "l’élection d’un président de la République est la première étape de la remise en marche urgente des institutions libanaises et de la restauration de la souveraineté du pays".
Il poursuit, indiquant que "la France encourage les députés à faire émerger un consensus ce 9 janvier afin que l’élection d’un président permette ensuite la nomination d’un gouvernement fort, capable de rassembler les Libanais, de répondre à leurs aspirations et de mener les réformes nécessaires à la stabilité et à la sécurité du Liban".
Mais au-delà de la France, c’est toute la communauté internationale qui devrait scruter, avec une extrême attention, la séance parlementaire du 9 janvier.
Celle-ci se tient dans un contexte particulier: à une dizaine de jours de l’investiture de Donald Trump, à un peu plus de deux semaines de la fin de l’accord de cessez-le-feu entre le Hezbollah et Israël et un mois après le renversement du régime de Bachar el-Assad.
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