L'arrivée d'un avion iranien a révélé des années de contrebande à l'Aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth (AIB), selon la chaîne de télévision locale MTV.
Trois équipes de contrôle des douanes sont affectées à l'aéroport de Beyrouth. Bien que ces équipes soient habituellement composées de membres de diverses confessions religieuses, une équipe exclusivement formée de trois contrôleurs chiites aurait, pendant plusieurs années, facilité la contrebande de marchandises liées au Hezbollah et à ses dirigeants. Grâce à la protection des responsables du Hezbollah, cette équipe aurait résisté à toutes les tentatives de remplacement.
Toujours selon la MTV, ces contrôleurs sont accusés de permettre le passage de téléphones de contrebande, de quantités d'or – principalement en provenance de Turquie et de Dubaï – ainsi que d'autres marchandises et sacs d'argent, en prétendant que ces articles étaient destinés au Hezbollah. En échange, ils auraient reçu des récompenses financières, leur permettant de s’enrichir. Deux membres de cette équipe, Hussein Haider Ahmad et Ali Zain Abdeen, auraient ainsi acheté plusieurs propriétés en Grèce.
Les rapports indiquent que les responsables du Hezbollah et les contrebandiers coordonnent stratégiquement leur arrivée au Liban durant les heures de service de cette équipe de contrôle. En effet, il est allégué que les responsables du Hezbollah bénéficient d'un accès privilégié aux zones restreintes de l'aéroport, comme ce fut le cas récemment avec Ali Khalifa, qui a visité l'AIB jeudi au moment même de l'atterrissage d'un avion iranien.
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