Quatre soldats de l’armée libanaise ont été «légèrement blessés» dans de nouveaux affrontements survenus vendredi entre l’armée et des individus armés syriens à la frontière libano-syrienne dans le périmètre du village de Maarboun, dans le caza de Baalbeck.
Selon un communiqué publié par l’armée sur son compte X, il est précisé que ces affrontements ont eu lieu après que «des individus armés syriens ont pris pour cible une unité militaire avec une arme de moyen calibre. Quatre soldats de l'armée ont été modérément blessés» indique le texte.
En outre, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a fait état de «violents affrontements entre des membres du ministère syrien de la Défense et les combattants du Hezbollah à la frontière libanaise, dans la région du Rif de Damas».
Les tensions n’ont plus de frontières. Dans le Akkar, des Syriens, également armés, traversent la frontière pour procéder à un abattage illégal d’arbres. Ces incidents ont poussé le nouveau pouvoir à Damas à envoyer des renforts à la frontière. Des unités militaires syriennes se sont déployées, vendredi, tout au long de l’Oronte dans la région de Wadi Khaled pour contrôler la frontière et lutter contre la circulation illégale des individus.
Selon un communiqué publié par l’armée sur la plateforme X, les affrontements se sont déclenchés lorsque une unité militaire procédait à la fermeture d’un passage illégal à la frontière libano-syrienne dans la région de Maarboun. Des Syriens s’y sont introduits à bord d’un bulldozer, dans une tentative de rouvrir la route.
Pour les éloigner, l’armée libanaise a d’abord tiré en l’air, selon le texte, mais ces coups de semonce ont provoqué une réaction violente de la part des Syriens en question qui ont ouvert le feu sur les soldats libanais.
Toujours selon le communiqué, l’affaire est actuellement suivie de près et des mesures militaires strictes ont été prises pour empêcher que la situation ne dégénère. Des renforts militaires ont été notamment envoyés à Maaraboun.
“Crime écologique” à Menjez
Parallèlement, l’ONG TERRE Liban, a fait état, vendredi, d’un abattage illégal d’arbres dans une forêt libanaise dans le Akkar, entrepris par des Syriens qui tirent sur tous ceux qui les empêchent de poursuivre leur méfait.
Dans un communiqué, TERRE Liban fait état d’un “crime écologique” au sud de l’Oronte, à Menjez, du côté libanais de la frontière avec la Syrie au nord-est, dans une réserve surnommée “la forêt noire”, en raison de la densité des arbres.
Selon le texte, “un groupe de Syriens armés traversent au quotidien, depuis quelques jours, la frontière vers la forêt noire où des centaines d’arbres ont été coupés et transportés vers le village de Azeiz, en Syrie”. “Ils tirent sur tous ceux qui essaient de les empêcher d’abattre les arbres dans la forêt qui fait partie du programme Zones importantes pour les plantes (ZIP) et qui est inscrite sur la liste préliminaire de l’Unesco sur le patrimoine international”, souligne le communiqué qui dénonce également une atteinte flagrante à la souveraineté libanaise et qui appelle l’armée, les FSI et les ministères concernés à réagir pour mettre fin à ces actes illégaux.
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