La République tchèque, qui sert de puissance protectrice aux intérêts américains en Syrie, a rouvert fin décembre son ambassade à Damas, fermée après le renversement de Bachar el-Assad, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jan Lipavsky.
"Nous avons rétabli les activités de notre ambassade pendant la période de Noël", a déclaré jeudi en fin de journée M. Lipavsky à la télévision publique tchèque.
Prague avait fermé et évacué son ambassade à Damas à la suite du coup d'État qui a renversé le président syrien Bachar el-Assad début décembre.
"Le chef de la section chargée des affaires américaines est de retour, car nous sommes leur puissance protectrice sur place", a-t-il ajouté.
M. Lipavsky a déclaré que le chef de la diplomatie américaine, le secrétaire d'État Antony Blinken, l'avait récemment appelé pour "s'assurer que nous allions poursuivre" ce service sur la base d'un accord bilatéral.
Il a ajouté que Prague, qui soutient fermement Israël au Moyen-Orient et l'Ukraine face à l'invasion russe, "marche sur des oeufs" en ce qui concerne la situation en Syrie.
"Les fonctionnaires qui forment le nouveau gouvernement syrien figurent sur différentes listes de sanctions en raison de leur passé", a-t-il souligné.
"Mais ils disent ouvertement qu'ils veulent rétablir les liens avec le monde et je pense que nous devrions répondre à l'appel, par exemple pour faire sortir les Russes de Syrie", a-t-il ajouté.
Les troupes de Moscou qui sont intervenues en faveur de Bachar el-Assad pendant la guerre civile en Syrie sont toujours stationnées dans le pays.
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