Cessez-le-feu à Gaza: un accord à portée de main, selon des groupes palestiniens
Un Palestinien inspecte les dégâts sur le site d'une frappe aérienne israélienne sur un bâtiment dans le quartier de Daraj à Gaza, le 17 décembre 2024 ©Omar Al-Qattaa / AFP

Le Hamas et deux autres groupes palestiniens, le Jihad islamique et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), ont affirmé samedi qu'un accord de cessez-le-feu était "plus proche que jamais" pour la bande de Gaza, théâtre de plus d'un an de guerre avec Israël.

"La possibilité de trouver un accord (pour un cessez-le-feu et un échange de prisonniers) est plus proche que jamais si l'ennemi cesse d'imposer de nouvelles conditions", ont indiqué les trois groupes dans un rare communiqué commun après s'être réunis au Caire vendredi soir.

Ils ont souligné "l'engagement de chacun à mettre un terme à la guerre" à Gaza.

Des négociations indirectes la semaine passée au Qatar entre Israël et le Hamas, avec Doha et l’Égypte comme médiateurs, ont ravivé l'espoir d'un accord sur une trêve et une libération des otages à Gaza.

Un responsable du Hamas a affirmé samedi à l'AFP que les discussions avaient enregistré "des progrès significatifs et importants" au cours des derniers jours.

"La plupart des points concernant le cessez-le-feu et un échange de prisonniers font l'objet d'un accord", a-t-il indiqué, sous couvert d'anonymat.

"D'autres points restent à discuter, mais ils ne remettent pas en cause le processus. L'accord pourrait être finalisé avant la fin de l'année si “le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou n'impose pas de nouvelles conditions", a-t-il ajouté, précisant qu'un éventuel accord serait mis en place graduellement.

Points de blocage

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken avait affirmé jeudi avoir "bon espoir" de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, sans toutefois se "risquer à donner des probabilités".

"Il faut que cela réussisse. Il faut que les gens rentrent chez eux", a-t-il insisté en référence aux otages toujours détenus à Gaza.

En dépit d'efforts diplomatiques intenses, aucune trêve n'a pu être conclue entre Israël et le Hamas depuis celle d'une semaine intervenue fin novembre 2023.

Jusque-là, le point d'achoppement principal des négociations portait sur le caractère permanent ou non du cessez-le-feu.

Benjamin Netanyahou a par ailleurs déclaré à plusieurs reprises qu'il était opposé à un retrait des troupes israéliennes du couloir de Philadelphie, une bande de terre contrôlée par l'armée israélienne le long de la frontière entre Gaza et l'Égypte.

La gouvernance de Gaza après la guerre fait également encore largement débat, y compris au sein de la classe dirigeante palestinienne. Israël s'oppose fermement à ce que le Hamas puisse à nouveau diriger un jour le territoire.

Avec AFP

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