Le chef militaire du groupe radical Hay’at Tahrir el-Cham (HTC), menant la coalition qui a pris le pouvoir en Syrie, a annoncé mardi à l'AFP que "la prochaine étape" serait la dissolution des groupes armés, à commencer par le sien, pour les fondre au sein de la future institution militaire.
"Dans tout État, il faut que les unités militaires soient intégrées au sein de l'institution militaire", a affirmé Mourhaf Abou Qasra, connu sous son nom de guerre d'Abou Hassan al-Hamawi, dans une interview accordée dans la ville côtière de Lattaquié.
Il a ajouté que HTC serait "le premier à prendre l'initiative" de se dissoudre, "dans l'intérêt général du pays".
Le responsable militaire a par ailleurs affirmé que le nouveau pouvoir voulait étendre son autorité sur les zones kurdes du nord-est de la Syrie, contrôlées par une administration kurde semi-autonome.
"Le peuple kurde est une des composantes du peuple syrien (...) la Syrie ne sera pas divisée et il n'y aura pas d'entités fédérales", a-t-il martelé.
Il a ajouté que "la région que contrôlent actuellement les Forces démocratiques syriennes (FDS) sera intégrée à la nouvelle administration du pays".
Les FDS, dont les Kurdes constituent la principale composante, sont soutenues par les États-Unis.
Le chef militaire de HTC a d'autre part demandé l'arrêt des frappes et des "incursions" israéliennes qui se sont intensifiées depuis la chute de Bachar el-Assad.
Il a en outre appelé l'Occident à retirer HTC et son chef, Abou Mohammad al-Joulani, de son vrai nom, Ahmad el-Chareh, de la liste des "organisations terroristes".
HTC reste considéré comme "terroriste" par l'ONU, les États-Unis et certains pays européens. Mais plusieurs délégations étrangères se sont succédé à Damas pour rencontrer les nouvelles autorités syriennes, qui s'efforcent de rassurer sur leur capacité à pacifier la Syrie, morcelée et dévastée par 13 ans de guerre civile.
Avec AFP
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