Le métropolite de Beyrouth, Élias Audi, a évoqué la 19ᵉ commémoration de l’assassinat de Gebran Tuéni, qui “a plaidé pour la liberté pour tous”, soulignant que “seule la vérité perdure”.
Lors de son homélie dominicale, Mgr Audi a affirmé que la voix de Tuéni “résonne toujours, et ses mots continuent de vibrer dans les consciences vivantes, tandis que les tyrans ont fui, leurs statues sont tombées, leurs prisons se sont ouvertes”. Dans ce cadre, il a rappelé que Tuéni “rêvait d’un avenir prometteur pour son pays”, ayant “combattu l’injustice et l’asservissement”.
Se penchant sur les enjeux politiques du moment, il a avancé que le report des questions essentielles au Liban, telles que “pourvoir aux postes vacants dans les secteurs judiciaire, financier, militaire et administratif, ou encore effectuer des élections législatives ou municipales”, a eu “des répercussions négatives sur la vie du pays et de ses citoyens”.
“Le plus grave, c’est que cela est devenu une habitude”, a-t-il fustigé, rappelant que le retard dans l'élection présidentielle “a paralysé le fonctionnement de toutes les institutions et contribué au déclin du pays et à son effacement”.
Dans ce cadre, Mgr Audi a exprimé le souhait qu’“un président soit élu dans les plus brefs délais”, un chef d’État qui “prendrait les choses en main, travaillerait avec son gouvernement à reconstruire l'État, à restaurer son autorité et son rôle, à protéger le Liban et à l’éloigner de toute menace”.
“Il est temps de se mettre sérieusement au travail, car tout retard sera payé par tous”, a-t-il conclu.
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