Dans la région de Msaytbé, à Beyrouth, un entrepôt que louerait la Faculté des arts et des sciences humaines de l’Université libanaise (UL) est utilisé par le Hezbollah pour y dissimuler du matériel militaire et des munitions utilisées dans le cadre de la guerre contre Israël, selon le quotidien Nidaa al-Watan.
C’est ce que du moins ont pu découvrir les autorités libanaises en inspectant un immeuble résidentiel portant le numéro 4608 dans cette zone.
De fait, le juge des référés de Beyrouth, Carla Chawah, a ordonné la mise sous scellés de l’entrepôt, signalant l’affaire au procureur général de la Cour de cassation.
Réaction de l’UL
L’Université libanaise n’a pas tardé à réagir aux faits. Dans un communiqué publié dans la matinée, l’institution d’enseignement supérieur a précisé que, “contrairement à ce qui a été rapporté, l’entrepôt est situé dans le quartier de Jnah et non sur son campus”. Elle a également indiqué qu’un “changement de serrures dans l’un des entrepôts destinés au stockage de matériaux et d’équipements périssables a été signalé”.
Et d’ajouter : “l’UL s’est empressée d’inspecter l’intérieur de l’entrepôt en présence de son avocat ainsi que du propriétaire et du gardien de la pièce”, soulignant qu'ils ont découvert la présence “de tenues militaires, de valises et de caisses verrouillées, d’où la décision prise par le juge de sceller l’entrepôt à la cire rouge et de mener une enquête à ce sujet”.
L’UL a, dans ce contexte et “à la lumière des circonstances actuelles”, appelé tous les médias à “faire preuve de précision et de prudence dans la diffusion des informations et de s’abstenir de faire circuler des nouvelles exagérées avant d’attendre les résultats de l’enquêtes menées par les autorités judiciaires compétentes”.
Il convient de rappeler que cet incident constitue une nouvelle atteinte du Hezbollah aux institutions de l'État libanais. Alors que la guerre, qui a duré plus de deux mois, a révélé l’utilisation de bâtiments résidentiels abritant des civils comme boucliers pour dissimuler des missiles et des armes, exposant ainsi les habitants à des frappes potentielles, un nouvel épisode de ces abus vient d’être mis au jour.
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