C1: Manchester City à Turin sur un fil
Pep Guardiola, l'entraîneur de Manchester City ©GLYN KIRK / AFP

Friables et affaiblis en Premier League, Manchester City et Pep Guardiola traînent leur mélancolie avant d'aller défier la Juventus, mercredi à Turin, dans une Ligue des champions où ils ont déjà lâché trop de points.

Le géant anglais affiche une petite mine après n'avoir gagné qu'un seul de ses neuf derniers matches, toutes compétitions confondues. Et son entraîneur espagnol peine à trouver le remède miracle.

"La saison a débuté difficilement, ça sera difficile toute la saison", a prévenu le patron des Citizens, samedi, après une nouvelle déconvenue chez le mal-classé Crystal Palace (2-2).

Le poids des blessés semble peser lourd sur les épaules de Guardiola, quatrième de Premier League à huit longueurs du leader, Liverpool, qui a disputé un match en moins.

Les quadruples champions d'Angleterre en titre sont orphelins du milieu totem Rodri, Ballon d'Or 2024, probablement pour le reste de la saison. Sa doublure, Mateo Kovacic, a également été rattrapée par des soucis physiques, comme d'autres (John Stones, Nathan Aké, Oscar Bobb...).

Et ceux qui restent sur le pont commencent à tirer la langue, à en croire le milieu offensif Bernardo Silva. "Avec un effectif de 20 joueurs, si vous n'en avez que 13 de disponibles, ce n'est pas suffisant", cela devient "difficile pour tout le monde de jouer tous les trois jours".

Le PSG à l'horizon

"Les médecins et les physios font un travail incroyable cette saison, comme je ne l'avais jamais vu auparavant. Mais la réalité, c'est que nous avons peu de joueurs pour faire tourner à l'heure actuelle", a appuyé Guardiola.

Sur la scène continentale, le tableau n'est ni catastrophique, ni franchement brillant pour les champions d'Europe 2023.

Tenus en échec d'entrée par l'Inter (0-0), ils ont surclassé Bratislava (4-0) et le Sparta Prague (5-0), avant de chuter lourdement face au Sporting (défaite 4-1) puis de s'affaisser contre le Feyenoord Rotterdam (3-3), gâchant une avance de trois buts dans les vingt dernières minutes.

Avant la 6e journée, ils occupent la dix-septième place d'une ligue comprenant trente-six équipes. A l'heure actuelle, ils sont donc plus proches des barrages (entre la 9e et la 24e places) que d'une qualification directe pour les huitièmes de finale (Top 8).

Le déplacement dans le Piémont, mercredi, revêt une importance d'autant plus capitale qu'il sera suivi d'un voyage tout aussi périlleux au Parc des Princes, le 22 janvier, pour affronter le Paris Saint-Germain.

Collection de matches nuls

La Juventus et son entraîneur, Thiago Motta, traversent aussi quelques turbulences.

Leur dernière victoire en Ligue des champions remonte au 2 octobre, à Leipzig (3-2). Et depuis, ils collectionnent les matches nuls: huit en douze matches, toutes compétitions confondues, en comptant celui arraché samedi contre Bologne (2-2) dans le temps additionnel.

En Serie A, les Bianconeri sont invaincus mais ils pointent à la sixième place, à sept points de l'Atalanta Bergame, à cause notamment d'une attaque souffreteuse (24 buts).

"C'est la Juventus, l'équipe la plus importante d'Italie avec Milan et l'Inter. Dans l'histoire du championnat, c'est l'équipe qui a le plus gagné, c'est un beau stade, on va essayer de faire un bon résultat", se méfie Guardiola.

Si l'Espagnol s'intéresse à l'histoire, il pourrait peut-être s'inspirer de la sienne.

Durant l'hiver de la saison 2022-2023, des défaites contre Brentford, Southampton, Manchester United et Tottenham l'avaient amené à se demander si son équipe, déjà multi-titrée, avait perdu sa soif de vaincre.

Quelques mois plus tard, il terminait la saison sur un triplé Premier League, Coupe d'Angleterre et Ligue des champions, la première C1 de l'histoire pour Manchester City.

 

Avec  AFP

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