Alors que les forces des rebelles islamistes de Hay’at Tahrir al-Sham (HTS) sont aux portes de la ville de Homs, le président syrien Bachar al-Assad a désespérément besoin de l’aide de ses alliés russe et iranien. Mais les ressources militaires de Moscou et Téhéran souffrent déjà de la guerre en Ukraine et des nombreux conflits au Moyen-Orient.
Selon des experts interrogés par le média Bloomberg, la Russie ne semble pas être en mesure ou même avoir l’envie de venir plus que nécessaire au secours du gouvernement syrien. En témoigne notamment les timides frappes aériennes de l’aviation russe, insuffisantes pour arrêter l’avancée de HTS. De plus, il n’y a eu aucune déclaration claire du côté russe de soutien ou de déploiement de forces sur le terrain.
Selon une source proche du Kremlin citée par Bloomberg, la Russie n’a pas de plan pour sauver le gouvernement syrien, tant que leur armée continue d’abandonner ses positions. L’ambassade de Russie à Damas a également appelé ses citoyens à quitter le pays, en raison de la situation.
Peu d’espoirs également du côté iranien malgré une présence militaire sur le terrain, notamment à Homs. Si le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a déclaré vendredi qu’il était prêt à soutenir le président Assad “dans la mesure nécessaire” et a promis de “considérer” les demandes de troupes, aucune décision concrète n’a encore été mise en place.
Affaibli par les combats avec l’armée israélienne au Liban, le Hezbollah ne semble pas être dans les meilleures conditions pour porter secours à l’armée syrienne, d’autant que le cessez-le-feu au Liban reste précaire. La meilleure option pourrait donc être des soutiens en provenance des milices pro-iraniennes en Irak. Mais le gouvernement irakien semble réticent à intervenir sur place. L'influent religieux chiite Muqtada al-Sadr a également appelé le gouvernement irakien à éviter d'entraîner Bagdad dans un conflit syrien plus large.
Avec AFP
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