Tournée de Le Drian au Liban: de la nécessité d’élire un président
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L'émissaire français au Liban, Jean-Yves Le Drian, a souligné vendredi au terme d'une visite à Beyrouth l'urgence, "plus que jamais", d'élire un président de la République que les députés libanais doivent élire le 9 janvier.

La visite de l'ancien ministre français est intervenue au lendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu entre le Liban et Israël, qui a mis fin à la guerre entre l'armée israélienne et le  Hezbollah.

"Je suis venu au Liban immédiatement après l'annonce du cessez-le-feu pour marquer le soutien de la France à sa mise en œuvre intégrale et souligner l'urgence, plus que jamais, d'élire un président de la République et relancer le processus institutionnel", a-t-il déclaré vendredi à l'AFP, avant son départ.

L’envoyé spécial du président français, Jean-Yves Le Drian, avait effectué jeudi une tournée auprès des différents responsables libanais et des ambassadeurs du Quintette (France, États-Unis, Arabie saoudite, Qatar et Égypte) dans le but notamment de faire avancer le dossier présidentiel en ouvrant la voie à l’élection d’un président de la République.

La chaîne locale Al Jadeed a rapporté que des cercles français ont informé les autorités politiques libanaises que cette fois-ci, la visite de l’émissaire français “est porteuse d’une tendance décisive dans le dossier présidentiel”.

M. Le Drian a commencé ses réunions, en présence de l’ambassadeur de France au Liban, Hervé Magro, depuis la Résidence des Pins où il a rencontré une délégation du bloc parlementaire du “Renouveau”.

Au terme de la réunion, la délégation du Renouveau a abordé la situation qu’a affrontée le Liban durant ces deux derniers mois, soulignant "la nécessité de passer de la cessation des attaques à un cessez-le-feu durable et à une trêve qui préserve la souveraineté du Liban et assure la stabilité des deux côtés de la frontière, sur la base de la Constitution et de la mise en œuvre des résolutions internationales dans toutes leurs dispositions. Elle a aussi fait valoir que “l’élection d’un président et la formation d’un nouveau gouvernement dans un délai de 60 jours font partie intégrante du mécanisme visant à faire aboutir l’accord et à le mettre en œuvre efficacement”.

M. Le Drian s’est entretenu avec le président du Parlement, Nabih Berry, et le Premier ministre sortant, Najib Mikati. Outre ces rencontres officielles, l’émissaire français a rencontré une délégation des Forces libanaises (FL) à Meerab, le leader du Parti socialiste progressiste (PSP) à Clemenceau, le député Neemat Frem et des anciens du Courant patriotique libre (CPL), notamment les députés Simon Abi Ramia, Alain Aoun, Ibrahim Kanaan et Elias Bou Saab. 

Le chef du Courant patriotique libre (CPL), Gebran Bassil, actuellement à l'étranger, a reçu un long appel téléphonique de M. Le Drian, qui l'a informé de la nature de sa mission au Liban et durant lequel il a été convenu de poursuivre la communication entre les différentes parties.

L’envoyé spécial du président français n’a émis aucune déclaration, jeudi, à la suite de ses rencontres et concertations.


 

 

 

 

 

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