Le député Hadi Abou el-Hosn (Rencontre démocratique) a estimé que, contrairement à la France et aux États-Unis, l'Iran n'intervient pas au Liban en tant que médiateur, mais en tant que partenaire, voulant garantir son rôle dans la région et sur les fronts.
“Assez d'ingérence dans nos affaires et d’instrumentation du peuple libanais”, a-t-il fustigé lors d’un entretien accordé samedi à la chaîne LBCI.
M. Abou el-Hosn a souligné qu'il était temps de prioriser l'intérêt national parce que le Liban est à la croisée des chemins. Dans ce cadre, il a insisté sur la nécessité de préserver la frontière ainsi que l’unité nationale.
“Nous avons un ennemi unique, Israël, a-t-il avancé, et je ne dis pas que l'Iran est un ennemi, car tout État avec lequel nous avons des relations diplomatiques est un ami.”
Se penchant sur la démarche adoptée par le gouvernement, le député a estimé que le Premier ministre sortant, Najib Mikati, pourrait être plus clair dans ses positions, reconnaissant que “la position de l'État à l’égard de l'ingérence iranienne est acceptable”.
Selon lui, le Liban retrouvera “petit à petit” sa souveraineté, qualifiant de “bon indicateur” l’incident survenu vendredi à l'aéroport lors de l’arrivée d’Ali Larijani, conseiller du guide suprême de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei.
La délégation iranienne a refusé de se conformer à la procédure d’inspection requise par les services de sécurité, mais le chef de la sécurité de l'aéroport, le général Fadi Kfoury, a maintenu une position ferme et a finalement réussi à faire respecter les mesures exigées.
Enfin, M. Abou el-Hosn a considéré qu’il faudrait laisser une marge de manœuvre au chef du Parlement, Nabih Berry, qui mène les négociations “au nom d'une composante essentielle” de la société libanaise, les chiites.
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