Electricité: prolongation du contrat avec l’Irak jusqu’en janvier
EDL recevra une cargaison de gazole, vendredi ©Ici Beyrouth

L'Irak a prolongé jusqu'à fin janvier 2025 la durée du contrat de fuel pour alimenter les centrales électriques libanaises, arrivé à terme fin octobre.

C’est ce qu’a annoncé, jeudi, le ministre sortant de l'Énergie et de l'Eau, Walid Fayad, après avoir été informé par le Premier ministre irakien, Mohammad Chia al-Soudani, de l'approbation en Conseil des ministres de la demande libanaise de prorogation.  Le Liban pourra ainsi utiliser la totalité de la quantité contractuelle annuelle qui lui est allouée, soit 1,5 million de tonnes. Des expéditions de 125 mille tonnes par mois seront assurées pendant cette période.

Le gouvernement irakien a également approuvé une demande de M. Fayad relative à la reconduction de ce contrat pour approvisionner en gazole le Liban pour la quatrième année consécutive, sur base des mêmes conditions, avec la possibilité d'augmenter la quantité requise, comme le souhaite M. Fayad, à 2 millions de tonnes.

À noter que la quantité de 1,5 million de tonnes de fuel mentionnée dans l'accord et en cours de mise en œuvre permet un approvisionnement en courant des installations publiques et vitales ainsi que les consommateurs à raison de 4 à 6 heures par jour. Or, si les quantités grimpent à 2 millions de tonnes annuellement, ce rythme pourra atteindre 5 à 8 heures par jour.

Avec l'arrivée prévue vendredi d’une cargaison de 40.000 tonnes de gazole au Liban, qui sera suivie d'une seconde, similaire, le 25 novembre, Électricité du Liban (EDL) disposera d'un stock confortable de carburant suffisant pour une période supérieure à un mois.

Il convient de rappeler, dans ce cadre, que le Liban et l’Irak ont conclu un accord le 23 juillet 2021 en vertu duquel l’Irak fournit du carburant aux centrales électriques libanaises, à des conditions avantageuses pour le pays du Cèdre. Cet accord est entré en vigueur en septembre 2021, avec une quantité de carburant fixée à 100.000 tonnes par mois (80.000 tonnes utilisables par les centrales électriques en raison du swap). Le carburant irakien ne pouvant être directement utilisé dans les centrales électriques libanaises à cause de sa teneur élevée en soufre, Beyrouth achète un autre type de carburant compatible auprès d’autres fournisseurs, lesquels reçoivent en échange le carburant irakien.

Ce contrat, qui a été renouvelé pour une troisième année consécutive, a permis aux centrales électriques de Deir Ammar et de Zahrani de fonctionner à près de 80% de leur capacité, et à Électricité du Liban de produire plus de 800 mégawatts d’électricité.

 

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