Le Premier ministre irakien a donné jeudi le coup d'envoi d'un méga-projet portuaire dans le sud de l'Irak, en inaugurant les cinq quais du port d'Al-Faw, emblématique de l'ambitieuse politique d'infrastructures du pays riche en pétrole.
Sur la mer du Golfe, ce port, dont une première phase doit être complétée en 2025, se situe à une centaine de kilomètres à l'extrême sud de la ville de Bassora, sur une langue de terre irakienne coincée entre le Koweit et l'Iran voisins.
Le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, a salué un "jour historique" lors d'une cérémonie pour la livraison des cinq quais par le géant coréen Daewoo.
Alignés sur une jetée de 1,7 km, ils constituent "la colonne vertébrale" du port, destiné à intégrer "les routes du commerce mondial et du transport traversant le Moyen-Orient", a déclaré le chef du gouvernement irakien.
"Le rêve devient réalité: l'Irak, un pays qui avait besoin des ports des autres, se transforme en état maritime donnant sur le Golfe", bassin maritime majeur "où se concentrent des activités énergétiques et commerciales", a-t-il poursuivi.
La compagnie coréenne Daewoo a également érigé un brise-lame long de près de 16 kilomètres.
Parmi les cinq grands projets d'infrastructures dans le port, un tunnel sous la mer doit relier Al-Faw à l'autre port irakien d'Oum Qasr.
Long de 2,4 km, dont la moitié sous l'eau, ce tunnel, complété pour moitié, réduira le temps de trajet de deux heures à 35 minutes, selon l'agence de presse irakienne, Ani.
Le port d'Al-Faw est lié à un autre projet d'ampleur initié par l'Irak : la "Route du développement", corridor de 1 200 km d'autoroutes et voies ferrées, devant relier à terme, via l'Irak, les pays du Golfe, au sud, à la Turquie, au nord.
Évaluée à 17 milliards de dollars par le gouvernement irakien, cette Route du développement n'en est qu'au stade embryonnaire.
Avec AFP
Commentaires