Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a nié les déclarations rapportées par Reuters, indiquant que la position du gouvernement libanais est claire quant à la volonté d’un cessez-le-feu de l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Selon l’agence de presse citant une source politique libanaise et un diplomate, l’émissaire américain, Amos Hochstein, aurait demandé cette semaine que le Liban déclare un cessez-le-feu unilatéral avec Israël.
Vendredi matin, M. Mikati a estimé que “les déclarations israéliennes et les derniers indicateurs diplomatiques (à l’issue de la visite à Tel-Aviv de l’émissaire américain, Amos Hochstein, ndlr) prouvent l’entêtement israélien à vouloir rejeter les solutions proposées, privilégiant ainsi le meurtre et la destruction”.
Il a, dans ce sens, indiqué que la responsabilité incombait à “la communauté internationale qui devrait déployer des efforts pour mettre fin à la guerre”.
Dans le cadre de sa rencontre au Grand Sérail avec le commandant en chef de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), le général de division Aroldo Lázaro Sáenz, M. Mikati a salué le rôle joué par la force onusienne dans le sud du pays et ce, malgré toutes les difficultés et menaces auxquelles elle est confrontée depuis l’intensification des combats le 23 septembre dernier.
Le chef de l’exécutif a, dans ce contexte, condamné les attaques israéliennes contre la Finul, dénonçant l’élargissement de la portée de l’agression de l’État hébreu contre maintes régions libanaises. Il a également déploré les menaces et avertissements répétitifs destinés aux habitants de plusieurs villes et villages qu’ils sont constamment appelés à évacuer. Il a, en outre, dénoncé les raids destructifs menés contre la banlieue sud de Beyrouth, les derniers en date étant ceux de la nuit de jeudi à vendredi. “Tous ces éléments constituent des indicateurs qui confirment le rejet israélien de tous les efforts déployés en faveur d’un cessez-le-feu et de la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies.”
Il convient de rappeler que l’émissaire américain, Amos Hochstein, s’est rendu jeudi à Tel-Aviv pour tenter de parvenir à une désescalade du conflit et un arrêt des combats entre le Hezbollah et Israël. Or, à l’heure où M. Mikati se disait optimiste quant à une possible solution à la conjoncture actuelle, la visite s’est soldée par un échec, marquant un revers dans les efforts diplomatiques des États-Unis pour instaurer un cessez-le-feu au Liban et apaiser les tensions régionales.
Les responsables israéliens se montrent réticents face aux appels à un arrêt de la guerre, préoccupés par les activités du Hezbollah et la menace perçue à leur sécurité nationale.
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