Israël discute d'un nouveau plan d'accord pour la libération des otages à Gaza
Les chefs respectifs de la CIA et du Mossad, Bill Burns (G) et David Barnea (C), et le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman al-Thani (D) ©Stefani Reynolds / AFP

Les autorités israéliennes ont annoncé lundi avoir discuté avec des négociateurs étrangers réunis au Qatar d'un nouveau projet d'accord sur la libération des otages retenus à Gaza, au moment où la guerre fait rage contre le Hamas dans le territoire palestinien et contre le Hezbollah au Liban.

Le chef du Mossad, le renseignement extérieur israélien, David Barnea, a rencontré au Qatar le chef de la CIA Bill Burns et le Premier ministre qatari Mohammed Abdulrahman al-Thani pour discuter de ce “nouveau projet d'accord”, a annoncé le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Les discussions “se poursuivront dans les prochains jours entre les médiateurs et le Hamas”, pour étudier “la faisabilité des pourparlers” et “tenter de les faire avancer vers un accord”, a indiqué le bureau du Premier ministre.

Le projet, selon cette source, “intègre de précédentes propositions et prend en compte les événements récents dans la région”.

La veille, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, dont le pays est l'un des médiateurs avec les États-Unis et le Qatar, avait proposé un cessez-le-feu de deux jours "durant lequel quatre otages israéliens retenus à Gaza seraient échangés contre des prisonniers" palestiniens détenus par Israël.

Cette trêve serait suivie “sous dix jours” de négociations en vue d'un “cessez-le-feu complet et de l'entrée de l'aide humanitaire” dans le territoire.

“Arrêter" la guerre”

Le président américain Joe Biden a affirmé lundi que ses équipes faisaient le point sur les efforts en cours. “Nous devons arrêter cette guerre. Elle doit s'arrêter, elle doit s'arrêter, elle doit s'arrêter”, a-t-il répété, après avoir voté de manière anticipée pour l'élection américaine.

Malgré les pressions internationales, Israël poursuit son offensive contre le Hamas et contre le Hezbollah, deux mouvements islamistes soutenus par l'Iran, et a mené samedi des frappes contre des cibles militaires en territoire iranien.

L'Iran cherche à fabriquer "des stocks de bombes nucléaires dans le but de détruire Israël" et "pourrait menacer le monde entier", a affirmé lundi Benjamin Netanyahou.

Les frappes de samedi ont “changé l'équilibre des forces” entre les deux pays, a déclaré son ministre de la Défense, Yoav Gallant, estimant que “l'ennemi a été affaibli, tant dans sa capacité à construire des missiles que dans sa capacité à se défendre”.

L'Iran a menacé Israël lundi de conséquences “inimaginables” après ces frappes menées en riposte à des tirs de missiles iraniens le 1er octobre sur Israël.

Dans ce contexte tendu, le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir en urgence lundi à 19H00 GMT, à la demande de l'Iran, pour discuter de la situation au Moyen-Orient.

Cyril Julien et Jonathan Sawaya, avec AFP

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