Harris et Trump font campagne au Texas sur des enjeux majeurs
Cette combinaison d'images, créée le 10 septembre 2024, montre l'ancien président américain et candidat républicain à la présidence, Donald Trump (à gauche), et la vice-présidente américaine et candidate démocrate à la présidence, Kamala Harris, participant à un débat présidentiel au National Constitution Center à Philadelphie, en Pennsylvanie. ©Photo by SAUL LOEB / AFP

Kamala Harris et Donald Trump quittent vendredi les sentiers de campagne archi-battus des États clés pour s'aventurer au Texas. La première y parlera du droit à l'avortement, tandis que le second évoquera la crise migratoire.

La démocrate de 60 ans tiendra un meeting à Houston et devrait être rejointe sur scène par la superstar Beyoncé, au lendemain d'un rassemblement à Atlanta où la légende du rock Bruce Springsteen l’a également soutenue.

Le républicain de 78 ans a pour sa part prévu de critiquer à nouveau la porosité de la frontière sud des États-Unis, en s'exprimant depuis un hangar d'avion à Austin. Il enregistrera aussi un podcast avec Joe Rogan, un animateur particulièrement populaire auprès des hommes.

À 11 jours de la présidentielle du 5 novembre, les deux candidats suivent, avec ce détour texan, une stratégie similaire, exploitant des thèmes qui leur sont porteurs et toujours dans un objectif commun de grappiller de précieuses voix dans les États clés — dont ne fait pas partie le Texas, État conservateur qui devrait offrir sur un plateau à Donald Trump ses 40 grands électeurs.

Beyoncé, après Springsteen
Les dernières enquêtes d'opinion montrent toujours les deux prétendants à la Maison Blanche dans un mouchoir de poche dans les sept États pivots qui décideront de la victoire.

Le 5 novembre sera également un jour crucial pour le contrôle du Congrès, notamment sa chambre haute, le Sénat.

Le Texas est l'un des très rares États qui pourraient permettre aux démocrates de gagner un siège au Sénat.

Kamala Harris profitera donc de son déplacement pour soutenir le candidat Colin Allred, en position de créer une grosse surprise s'il parvient à déloger de son siège le sénateur Ted Cruz, un ténor républicain.

Jeudi à Atlanta, la vice-présidente a repris le célèbre slogan “Yes We Can” de Barack Obama lors d'un meeting de campagne où le premier président américain noir a joué les “guest stars” aux côtés de Bruce Springsteen.

L'un avec son micro, l'autre avec sa guitare, les deux hommes ont appelé les électeurs de Géorgie à se mobiliser.

“Une poubelle”
Kamala Harris "fait campagne pour être la 47e présidente des États-Unis. Donald Trump fait campagne pour être un tyran américain", a déclaré la légende du rock, qui a interprété trois de ses tubes sur scène, dont “The Promised Land”.

De son côté, Donald Trump s'est exprimé en Arizona, un autre État qui sera décisif pour cette élection scrutée par le monde entier.

“Nous sommes une décharge. Nous sommes comme la poubelle du monde”, a lancé le septuagénaire, qui ne cesse de durcir sa rhétorique, meeting après meeting.

Il a ajouté, au sujet de sa rivale démocrate et de sa gestion de l'immigration : “Une personne responsable d'un tel bain de sang sur notre sol ne peut être autorisée à devenir présidente des États-Unis”.

Moises Avila et Sébastien Blanc, avec AFP.

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