Le Hezbollah revendique l'attaque contre le domicile du Premier ministre israélien
“Nous annonçons notre entière et seule responsabilité de l'opération de Césarée (...) qui a visé le criminel de guerre Netanyahou (...)”, a déclaré le responsable du bureau des médias et porte-parole du Hezbollah, Mohammad Afif. ©Agence nationale d'information (ANI)

Le Hezbollah a revendiqué mardi l'attaque de drone qui a visé samedi la résidence privée du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, à Césarée, dans le centre d'Israël.

“Nous annonçons notre entière et seule responsabilité de l'opération de Césarée (…) qui a visé le criminel de guerre Netanyahou (...)”, a déclaré le responsable du bureau des médias et porte-parole du Hezbollah, Mohammad Afif.

“Si nous n'avons pas réussi à t'atteindre cette fois, nous avons de nombreux jours devant nous”, a-t-il ensuite lancé à l'adresse de Benjamin Netanyahou.

Le porte-parole du Hezbollah a tenu ces propos mardi, vers 14 heures 15, lors d’une conférence de presse dans le quartier de Ghobeiri, dans la banlieue sud de Beyrouth, lequel quartier qui a essuyé, quelques minutes plus tard, trois raids israéliens, comme annoncé par l’armée israélienne dans un communiqué.

Samedi dernier, le Premier ministre israélien avait accusé les alliés de l'Iran d'avoir tenté de l'assassiner et menacé de le leur faire payer un “prix élevé”.

De son côté, la mission iranienne à l'ONU avait directement déclaré que “cette action” avait “été menée par le Hezbollah”, prenant ainsi ses distances.

Par ailleurs, le porte-parole du Hezbollah a reconnu que des combattants du mouvement avaient été faits “prisonniers” par Israël, sans préciser leur nombre.

“L'ennemi a la responsabilité de préserver la vie des prisonniers et leur santé”, a-t-il ajouté, demandant au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de s'en assurer.

Pas de négociations avant un cessez-le-feu

Pour le Hezbollah, il n’est pas question de “négocier sous le feu de l’ennemi”, a affirmé M. Afif, sous-entendant ainsi que le Hezbollah exige d’abord un cessez-le-feu.

Il a estimé que “l'histoire des entrepôts et des centres de développement d'armes est une justification peu convaincante et sans fondement (aux raids perpétrés par l'armée israélienne)”, a-t-il par ailleurs souligné en faisant porter aux États-Unis la “responsabilité des massacres odieux contre notre peuple”. 

Le Hezbollah n’est pas financé par Al-Qard Al-Hassan

En outre, Mohammad Afif a assuré que la société financière relevant du Hezbollah (illégale et sous sanction américaine) remplirait ses “engagements” envers ses épargnants. Ces propos font suite aux récentes frappes israéliennes sur plusieurs des 30 branches de l’institution de microcrédits Al-Qard Al-Hassan, qui se trouvent principalement dans la banlieue sud de Beyrouth, la Békaa et le Liban-Sud.

”Je dis, au nom de l'administration de l'institution Al-Qard Al-Hassan, qu'elle avait anticipé une telle agression et pris toutes ses précautions. Aussi, fera-t-elle tout ce qui est de son devoir pour respecter ses engagements envers les épargnants”, a-t-il souligné en s'adressant aux partisans et aux sympathisants du Hezb.

Et Mohammad Afif d’ajouter: “Le Hezbollah ne reçoit pas ses allocations (financement) de la Fondation Al-Qard Al-Hassan”.

 

 

 

 

 

Commentaires
  • Aucun commentaire