Enfin épargné par les blessures, Christopher Nkunku a marqué son premier but pour l'équipe de France à sa 11e sélection, profitant de sa bonne forme et de l'absence de Kylian Mbappé, jeudi contre Israël (4-1) à Budapest.
Le patient anglais. L'attaquant de Chelsea a redonné l'avantage à la France (28) sur une action pleine de punch, et exorcisé à la fois une longue disette et deux saisons minées par les blessures.
Ce premier but, "j'y pensais fortement", a-t-il admis.
Joli signe pour ce baptême, Nkunku a ouvert son compteur en Bleu dans le stade du Honved, le club d'un immense buteur, Ferenc Puskas, le "Major Galopant", légende en Hongrie, où Israël joue pendant la guerre au Proche-Orient.
L'ex-meilleur joueur de Bundesliga 2022, du temps où il évoluait au RB Leipzig, a pas mal galopé lui aussi, le plus souvent sur le côté gauche mais en se recentrant, dans un rôle "à la Mbappé", même si désormais ce dernier est axial, en Bleu comme au Real Madrid.
En seconde période, il a joué en pointe, avant même l'entrée de Bradley Barcola (dernier buteur du soir, 89) à gauche. Il a laissé sa place à Mattéo Guendouzi (76), auteur du 3-1 (87).
Sur son but, Nkunku, servi par Camavinga, a pris appui sur Ilay Feingold, bénéficié d'un contre favorable en se retournant, puis habilement crocheté Omri Gandelman pour tromper Omri Glazer dans un angle fermé.
"Il a enchaîné les blessures"
À sa quatrième titularisation en sélection, il a sorti son équipe d'un mauvais pas, Israël venait d'égaliser par Gandelman (24).
Il n'a pas tout réussi, à l'image de son mauvais contrôle sur une belle passe en profondeur de Michael Olise (10), mais il avait du jus.
Le joueur formé au Paris Saint-Germain avait manqué un peu avant de convertir une belle occasion, sur un débordement à gauche, après un bon contrôle et une prise de vitesse, mais Glazer, fautif sur le premier but de Camavinga (7), est sorti dans ses pieds avant qu'il ne puisse frapper (21).
Nkunku a donné raison à Didier Deschamps en l'associant à Michaël Olise, Ousmane Dembélé et Randal Kolo-Muani dans ce premier match de l'ère post-Antoine Griezmann, qui a pris sa retraite.
"Il y avait un moment qu'il n'était pas là parce que malheureusement il a enchaîné les blessures", rappelait le sélectionneur au moment de présenter sa liste, avec Nkunku pour la première fois depuis 16 mois.
Touché à un genou juste avant le Mondial-2022, l'attaquant des "Blues" s'était blessé gravement à l'autre genou à l'aube de la saison 2023-2024, où il n'a joué que 14 matches en tout et pour tout.
"Le coach me connaît bien"
L'entraîneur a toujours gardé confiance dans ce joueur qui montait en puissance juste avant la Coupe du monde au Qatar avant d'être stoppé dans son ascension.
Cette confiance, "ça a joué", disait Nkunku mardi. "Le coach me connaît bien."
Ibrahima Konaté, qui a joué un an et demi à Leipzig avec le natif de Saint-Denis, "ne s'inquiète pas pour lui. Il a énormément d'expérience, il a été ralenti mais il est de retour pour montrer de quoi il est capable".
"Ibou" voit Nkunku comme "un offensif très généreux aussi sur les efforts défensifs. Il peut marquer, faire marquer, il a un sens du jeu exceptionnel".
"Moi, j'ai toujours eu des objectifs personnels", raconte le néo-buteur en Bleu, "pouvoir revenir dans un premier temps, puis retrouver le très haut niveau. Aujourd'hui, je reviens encore malgré ça (les blessures, NDLR). Mais maintenant, l'important, c'est d'y rester et de performer".
Un déclic? "C'est le match de mon retour, tout simplement, si c'est un déclic, on verra à l'avenir."
Avec AFP
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