Un dernier adieu chargé d'émotions pour Michel Blanc à Saint-Eustache
Brigitte Macron, l'acteur Jean-Michel Ribes et la ministre française de la Culture et du Patrimoine, Rachida Dati, lors des funérailles de Michel Blanc, à Saint-Eustache, Paris. ©Stephane De Sakutin/AFP

Michel Blanc, acteur emblématique et réalisateur, a reçu un hommage émouvant à l'église Saint-Eustache de Paris, où amis, célébrités et admirateurs ont partagé rires et larmes pour célébrer sa vie et sa carrière.

Entre rires et larmes, à l'image du "clown angoissé" qu'était Michel Blanc, ses amis du Splendid, des personnalités du cinéma et des admirateurs lui ont rendu hommage jeudi à Paris, lors des obsèques de l'acteur décédé brutalement à 72 ans. "Salut Michel!", "Merci Michel!", ont scandé des admirateurs, lors du départ du corbillard, marquant la fin d'une cérémonie d'obsèques qui a duré environ 1h30 et a rassemblé un millier de personnes, a observé l'AFP.

À l'intérieur de l'église Saint-Eustache, où Michel Blanc se rendait régulièrement, le recueillement s'est mêlé à des références joyeusement décalées à l'acteur, jusqu'à l'homélie du père Jérôme Prigent qui a salué "l'esprit et la force comique" d'un "anti-héros sublime".

"Tu t'es barré, Michel... on ne sait même pas où. Tu vas bien les embêter là-haut... Pourquoi es-tu mort, Michel?", a lancé précédemment Jean-Paul Rouve (des Tuche), qui l'avait dirigé dans Les Souvenirs (2015). "Tu me manques. Tu nous manques", a-t-il ajouté.

À son tour, Josiane Balasko, membre du Splendid, a rappelé que Michel Blanc rêvait initialement de devenir pianiste. "Le grand bonheur, c'est que tu es devenu acteur", a-t-elle déclaré.

Outre ses amis du célèbre café-théâtre parisien, de nombreuses personnalités étaient présentes, dont Isabelle Mergault, qui réalisa son premier film, Je vous trouve très beau (2005), avec Michel Blanc, mais aussi la ministre de la Culture Rachida Dati et Brigitte Macron.

Fait rare pour une personnalité: l'église avait ouvert ses portes au public, qui s'est précipité à l'intérieur pour occuper les bancs. À l'extérieur, des centaines de personnes sont restées massées devant les grilles pour écouter la retransmission sonorisée. "C'était un homme simple qui n'a jamais pris la grosse tête", a estimé Monique Picard, 72 ans, louant la "cinématographie extraordinaire" de l'acteur, dont Les Bronzés, qu'elle regarde quand elle a "un coup de blues".

"C'est une personne qui nous a fait rire, on a regardé tous ses films. Nous sommes là par curiosité et admiration pour lui rendre hommage", confie Jean, 74 ans, qui n'a pas souhaité donner son nom.

Des clins d'œil ont émaillé cet hommage populaire et ouvert, à l'image du comédien: le livret de messe comportait une de ses répliques phares – "Je sens que je vais conclure" – et, au fond de l'église, un homme s'est affiché en tenue de sports d'hiver, skis compris. Au milieu des hommages et cantiques, un fan s'est aussi avancé tranquillement, a saisi le micro puis a entonné la cultissime ritournelle "Quand te reverrai-je, pays merveilleux?", chantée par Michel Blanc perché sur un remonte-pente (Les Bronzés font du ski, 1979). L'assistance l'a suivi en chœur, par deux fois.

"C'était une très belle cérémonie. Il y avait beaucoup de gens, il y avait même un Jean-Claude Dusse derrière. Je crois qu'il aurait aimé. Il y avait du décorum, de la bonne musique et beaucoup de gens qui l'aimaient", a déclaré Josiane Balasko à l'AFP, à l'issue de la cérémonie.

Avec AFP

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